Vas y mon Eminem...                Gros bisous 

Je vais bien
Je te jure je vais bien
Bien bien
On va bien

Pourquoi quand je te regarde je vois le doute ?
C'est moi qui te fais peur ?
Voyons, je ne mérite pas tes pleures...
A chacun sa vie, à chacun sa déroute.

Tu me demande constamment si ça va. 
Oui, en effet, ça va.
Puis finalement tu dis que je te mens,
Non l'ami, je suis juste un peu déviant.

Comment ça l'alcool, ça ne me réussit pas ?
Enfin, regarde moi, je me marre moi !
C'est quand même drôle non ?
C'est toi qui me plains et c'est moi qui ai un sourire profond.

Il n'y a vraiment aucun soucis
Surtout ne t'en fais pas, on a connu pire.
Chacun sa dose d'ennui,
Moi je pète la forme, je suis rarement satyre.

Je vais bien
Je te jure je vais bien
Bien bien
On va bien

Tu veux qu'on parle, mais j'ai rien à dire !
Tout semble cendre dans ma gueule....
C'est ça la vie non ?
Moi  je suis heureux... ça se voit non ?

Qui souffre à 20 ans ?
Quand la vie est belle et que tout est marrant.
Tout est si simple,
Pourquoi tu me dis que je suis trop humble ?

Arrêtes de chialer, tu me fais de la peine.
Toi aussi, tu as tes problèmes.
C'est bon mon pote ! On est tous les mêmes,
Je ne suis rien de plus que toi.

Un humain comme tant d'autre qui a froid,
Donnes moi une couette et je ne bougerai pas.
Un peu de chaleur,
Dans un monde sans foi ni loi.

Je vais bien
Je te jure je vais bien
Bien bien
On va bien

Désolé, si je suis un peu agressif...
Je n'veux pas être trop offensif...
Je suis parfois un peu possessif,
Mais tu veux toucher à mon malheur mais tu es trop intuitif !

Oui ça va t'as tout compris, je ne suis pas bien !
Que vas-tu faire pour moi ? Pas besoin de câlin !
La souffrance c'est pour les faibles et moi j’n 'ai pas envie de l'être,
Tu n’as qu’à faire comme tout le monde, être fière de son mal être !

Tu veux que je consulte quelqu’un mais qui consulter.
Un mec qui veut plus de fric que j'ai de souci à communiquer
Il n'y a que des gens comme toi qui peuvent m'entendre..
Mais moi, j’n'ai pas envie de t'infliger mes méandres.

Je vais bien
Je te jure je vais bien
Bien bien
On va bien

Paroles : Noa Garçon
Composition : Noa Garçon, Alexandre Gubien, Rodolphe Schwarzmann, Axel Teulon
Illustration : Anouk Richard

Je Vais Bien

Je suis dans un cercle de vie qui n’a pas de fin.
Rythmé par un cadre d’horloge qui siège sur ma main,
Juste quelques aiguillent qui aiguillent un même chemin.
J’aimerais l'arrêter mais une force me retient.   

Ça doit être un cauchemar qui se répète à l’infini.
Encore transpirant, suffoquant, je dois me lever de mon lit.
Encore des pensées de malheur où ça a mal fini,
J’attrape un costard et hop je suis parti.

Après cents pas, me voilà six pieds sous terre
Un petit billet de TER direction la ville lumière
Ça sent l’urine et le vieux radiateur
Les gens semblent être habitués à cette odeur.

Arrivé dans une prison, je rentre dans un bureau.
Je n’existe pour personne, je suis mon propre bourreau
Le boss arrive avec un tas de paperasse,
Il me voit fatigué et me propose une trace !

C’est étrange, il me ressemble trait pour trait.
Mais nos yeux miroitants n’ont pas le même reflet.
Je suis dans la peur, il est dans l’assurance.
Il est acteur et moi dans la déviance

Ensuite vient l'heure du rush et tout se transforme,
Les visages gonflés de stress se déforment !
Seule reste une symphonie de tic tac et de toc
Rien ne brille tout ce qui est vrai est en toc !
 
C’est un opéra de doigt pour un ballet de claquette 
Avec en guest star mes mains squelette !
Elles sont tremblantes et pleines de gerçures de fissures,
On peut m’appeler Parkinson maintenant c'est sûr !

Notre clavier, notre souris, notre écran.
On est assuré de jouer de tous les instruments
Et maintenant en piste c'est l'heure du concert !
Mais gare à vous à l'entracte ils distribuent des cancers !

Je n’arrive pas à m’en sortir, ça fait des heures
Que je suis bloqué derrière un ordinateur
Tous les clones se rassemblent à la machine à café,
Histoire de parler beaux temps, rêver de vacances échouées...

Mal à l'aise, j'me barre en laissant mes collègues,
Qui me suivent en se vantant de leurs portables high-tech !
Ils sont fous à lier, reliés par un câble.
Beaucoup trop conscient, je suis inutilisable.    

Enfin de retour chez moi, de retour dans un fauteuil.
C'est sur des roulettes que je glisserai dans un cercueil.
C'est morbide, je suis seul dans le silence.
Une télé porte compagnie mais aucune délivrance.
                                    
Suis-je dans un monde artificielle ?
Suis-je dans une illusion du réel ?
Suis-je dans une illusion de mon réel ?
Ce cauchemar dépeint-il ma vie réel ?

Depuis tout ce temps me serais-je mentis ?
J’aurais refusé de voir la réalité de la vie !
Le travail c’est la santé voilà ce qu’on m’a dit,
Ce rêve n’est autre que ma propre vie !

Mais j’ai l’impression de n’avoir jamais choisis
Ne suis-je vraiment éveillé qu’une fois endormis ?
Pourquoi cet éclair vient me frapper ?
J’ai des questions que je ne me suis jamais posées !

J’aurais préféré ne jamais me réveiller
Ne pas voir ce qui me fait vraiment trembler
Avoir fait des choix que je ne peux encaisser.
Ce n’est pas dans un cauchemar
Mais dans une routine que je suis piégé.

Paroles : Noa Garçon
Composition : Noa Garçon, Alexandre Gubien, Rodolphe Schwarzmann, Axel Teulon
Illustration : Anouk Richard

La Routine

Il y a des fois, des scènes du quotidien, qui vous marquent.
Sans grandes importances, mais qui dans votre engrenage de vie se démarquent.

C'est encore un de ces soirs où je n'arrive pas à dormir, 
Un de ces moments où tes vaines pensées te font souffrir.
Une complainte s'élève soudain dans ma tête,
Dans la tromperie celle-ci provient dans dessous de ma fenêtre.

C'est un homme seul, qui parle à quelqu'un,
D'invisible certes, mais qui n'en demeure pas moins.
Tout deux se concertent pour attraper un ennemi
Lui aussi inexistant mais qui semble émerger de la nuit.

L'homme et lui même parlent de tirer à vue,
Mais dans sa solitude il n'est armé que d'une bouteille déjà bu.
Il se prépare, se cache, se déplace
Son seul adversaire ressemble à s'y méprendre à son reflet dans une glace.

Apparemment, quand toute la ville dort
Des guerriers s'animent dans l'esprit de certains corps.
Réalité ou totale fiction ?
Il faut le demander à cet homme qui crie sous les pavillons.

Quand soudain, surgie de nulle part
Une autre personne braillant dans les boulevards.
C'est une dame aux cheveux courts
Qui par sa unique voix peut faire envier tout une basse-cour.

Elle aussi parle seul dans son micro-bouteille,
Elle donne une conférence sur le réchauffement de la planète
Qui celle ci semble fondre comme une glace au soleil 
La dame accuse comme responsables les humains et internet.

La reporter se stop sous un réverbère,
A la recherche de la lumière pour avoir les idées claires.
Prête à s'exprimer je me demande à quoi elle pense,
Elle proclame enfin que c'est trop con l'intelligence !

A force et à force de grand débat,
Les deux compères se rencontrent en bas de chez moi.
Ils se saluent sans se saluer 
L'une et l’autre se salissent sans savoir ce qui est censé.
Ils jactent, débattent dans la débâcle,
Se usent et attaquent dans un concours de tacle,
Sur ce qui les entourent depuis l'heureux événement
Où leur boisson est devenue un médicament ?

Les mots s’enchaînent sans queue ni tête.
Nos compères les gueulent et les poussent à la chansonnette.
C'est bien dommage qui ne s'entendent pas il y a pourtant de quoi faire,
Avec de tels discours ils méritent bien leurs bières.

Après maintes bavures ils repartent côte à côte, 
Ils décident enfin de quitter mon hôte.
Et je comprend enfin du haut de ma tour
Que nous sommes tous semblables à ce couple de sourd.

Que nous sommes tous semblables à ce couple de sourd.

Paroles : Noa Garçon 
Composition : Noa Garçon, Alexandre Gubien, Rodolphe Schwarzmann, Axel teulon
Illustration : Anouk Richard

Le Couple De Sourd

Car tous les jours
J’attends mon tour
Pour pouvoir faire le tour de la Terre,

Car tous les jours
J’attends mon tour
Pour pouvoir faire le tour de la mer.

J'ai la mémoire qui flanche, qui chavire.
Le temps est un océan sur lequel on navigue.
On a tous au départ un même navire.
Mis à l'eau par un vent brisant notre bigue.
Le temps s'écoule quand on est au large.
Certains vont trop vite et frôlent le naufrage.
L'horizon semble dégagé, mais il contient des barrages.
J'en ai vu plusieurs démarrer à la nage.
Il y en a avec des coques d'argent,
Brillantes, étincelantes, clinquantes !
Tandis que d'autres ont des coques en carton,
Qui des deux sera le premier à toucher le fond ?
C'est facile, quand tu sais où tu vas.
Sur ton nid de pie, tu observes devant toi.
Je vois au loin des chaloupes dans le brouillard...
J'aimerais aider tout le monde, mais je suis seul à la barre.

Car tous les jours
J’attends mon tour
Pour pouvoir faire le tour de la Terre,

Car tous les jours
J’attends mon tour
Pour pouvoir faire le tour de la mer.

J’en ai rencontré, des paquets de bateaux
Ils y en avaient pleins qui cachaient des défauts.
Avec des voiles de soie ornées d'or et de rubis,
Qui dissimulaient un grand mât pourri.

Il y en avait un qui commença son périple tête sous l'eau.
Se battant vaillamment, il trouva enfin un bateau.
Mais il remonta des profondeurs avec de l’ego.
Et plus personne n’eut envie d'approcher le héros
Et je juge, et juger ça ne me plaît pas.
Comment apparaît mon navire aux autres que moi ?
Car c'est facile de sombrer dans la haine,
C'est plus compliqué de se battre pour ce qu'on aime.

Chacun à son rythme on vogue vers l'avenir,
Heureux ou triste, c'est à nous de choisir.
J’envoie à l'océan un petit message,
L'important ce n'est pas la chute, c'est l'amerrissage.

Car tous les jours
J’attends mon tour
Pour pouvoir faire le tour de la Terre,

Car tous les jours
J’attends mon tour
Pour pouvoir faire le tour de la mer.

La Routine

PARADOXITE

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