À l’occasion de la Journée internationale de la radio, les professionnels du secteur ont alerté sur les menaces qui pèsent sur les radios de proximité et les journalistes, pris pour cibles dans les zones de conflit dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Dans les villes et localités passées sous le contrôle des rebelles de l’Alliance Fleuve Congo/M23, la destruction des médias, la censure et l’autocensure par peur de représailles privent les populations d’une information fiable, aggravant l’opacité de la situation qu’elles traversent.

Français - Guerre dans l’Est, radio et journalistes menacés, information en péril

Kikongo - Guerre dans l’Est, radio et journalistes menacés, information en péril

Un des communicateurs de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le parti présidentiel, a annoncé le 16 février sur X le déploiement de militaires européens dans l’Est de la République démocratique du Congo sous la bannière de l’Union européenne. Selon cet internaute, qui cite une prétendue décision du Parlement européen, un contingent composé de soldats belges, anglais et français aurait été envoyé « dans le cadre du maintien de la paix et du respect de la Charte des Nations unies en faveur de la RDC ». Une affirmation infondée, qui ne repose sur aucune source officielle. Plus de détails dans ce décryptage. 

Non, l’Union européenne n’a pas déployé de troupes dans l’Est de la RDC

Une vidéo, portant le logo du média britannique BBC et montrant Donald Trump tenir un discours élogieux à l’égard de Corneille Nangaa, leader de la rébellion Alliance Fleuve Congo/M23, est devenue virale sur X. Mise en ligne début mars, elle a déjà généré plus de 20 000 vues. Pourtant, bien que l’on voie et entende le président américain, il n’a jamais tenu ces propos. Décryptage.

Faux, Donald Trump n’a jamais appelé à soutenir Corneille Nangaa, cette vidéo est générée par IA

Depuis la prise de Goma fin janvier, celle de Bukavu à la mi-février et l’avancée des rebelles de l’Alliance Fleuve Congo/M23 dans plusieurs autres territoires de l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), des fausses rumeurs entourant ce conflit ne cessent de proliférer. Une d’elles avance que le président Félix Tshisekedi se dit prêt à collaborer avec Corneille Nangaa, leader de ce mouvement politico-militaire. Décryptage. 

Faux, Félix Tshisekedi n’a jamais affirmé vouloir travailler sous le leadership de Corneille Nangaa

Depuis le 14 septembre, un document présenté comme une « déclaration solennelle » de Joseph Kabila circule en ligne, publié en primeur par un compte X certifié portant le nom de l’ancien président de la République. Cette présomption d’authenticité a contribué à la viralité du document, vu par plus de 200.000 personnes en quelques jours. Mais après vérification, Vunja Uongo a établi que le document est faux et le compte non authentique.

Faux ! Aucun communiqué officiel de Kabila n’annonce son intention de reprendre le pouvoir

Une publication sur le réseau social X (ex-Twitter) a affirmé que les rebelles du Mouvement du 23 Mars (M23) et le Rwanda avaient ouvert une succursale de la banque rwandaise Bank of Kigali dans la ville de Goma, province du Nord-Kivu. Nos vérifications démontrent que cette affirmation est fausse : aucune preuve ne confirme l’installation de cette banque commerciale sur le territoire congolais.

Faux ! Bank of Kigali ne s’est pas installée à Goma au Nord-Kivu

Relayée massivement sur les réseaux sociaux X, Facebook et TikTok, une photo censée présenter un passeport délivré par le mouvement politico-militaire Alliance Fleuve Congo/Mouvement du 23 Mars (AFC/M23), dans les zones qu'il occupe dans l'est de la République démocratique du Congo, est en réalité falsifiée et sortie de son contexte. Décryptage. 

Faux : l’AFC/M23 ne délivre pas de passeport dans les zones qu’elle occupe à l’Est de la RDC

Depuis trente ans, les guerres et rébellions dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) ne font pas que décimer des vies humaines. Elles détruisent aussi la nature. Entre les armes abandonnées, la pression des populations déplacées sur les aires protégées et la surexploitation de terres agricoles, les conséquences environnementales des violences armées sont alarmantes.
Pour en parler dans cet Hirondelle Débat en studio, trois intervenants : 
- Clément Kubuya, chef de poste principal de la Commission nationale de contrôle des armes légères et de petit calibre (CNC-ALPC) à Walikale ; 
- Méthode Bagurubumwe, chargé des relations publiques au parc des Virunga ; 
- Innocent Bwira, agronome à Kitchanga.

Quand les conflits armés laissent des cicatrices profondes sur l'environnement

À l’ère du numérique, les conflits ne se limitent plus aux armes et aux batailles sur le terrain. Dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), où les combats opposent l’armée régulière (FARDC) aux rebelles de l’Alliance Fleuve Congo/Mouvement du 23 mars (AFC/M23), la guerre de l’information fait rage. Les mots, les images et les vidéos deviennent des projectiles capables de façonner l’opinion publique, souvent au mépris de la vérité. Fin octobre, deux vidéos, l’une filmée en Birmanie et l’autre en Indonésie, ont été détournées pour et utilisées pour soutenir des narratifs pro-FARDC et pro-M23. Décryptage.

Factcheck : quand les images deviennent des armes de guerre dans l’Est de la RDC

Studio Hirondelle-RDC est un projet de la Fondation Hirondelle en République Démocratique du Congo.
Nous produisons et diffusons des programmes d’information et de dialogue en utilisant les supports les plus adaptés aux publics que nous voulons toucher, la jeunesse et les femmes.

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