Une grande incertitude plane sur le contrôle de Goma, où les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), soutenues par les Wazalendo, affrontent les rebelles de l’AFC/M23 depuis le 26 janvier. Des sources locales confirment la mainmise des rebelles sur les points stratégiques du chef-lieu de la province du Nord-Kivu pendant qu'aucune déclaration officielle n’a confirmé sa chute. Le manque de communication claire des autorités sur la situation de Goma alimente la désinformation, avec des rumeurs contradictoires circulant sur les réseaux sociaux. Parallèlement, les combats auraient fait entre 900 et 2 000 morts selon différentes sources. Cette situation s’inscrit dans une véritable guerre de l’information, amplifiée par des restrictions médiatiques imposées aux journalistes congolais par le Conseil supérieur de l'audioviseul et de la communication (CESAC).

Ce que disent les faits face aux fausses rumeurs sur la chute ou non de la ville de Goma

Alors que les tensions entre la République démocratique du Congo et le Rwanda s’intensifient à cause du soutien militaire et logistique de ce dernier aux rebelles de l'Alliance Fleuve Congo/M23, une image virale prétendant montrer une carte de la RDC amputée du Nord et du Sud-Kivu a suscité l’indignation sur les réseaux sociaux. Présentée comme une modification réalisée par Google Maps, elle est en réalité le fruit d’un montage. Aucun accord entre les présidents Félix Tshisekedi et Paul Kagame n’a entériné une telle cession territoriale. Dans un contexte de guerre et de désinformation massive, cette intox illustre les dangers des fausses informations alimentant les tensions régionales.

Non, la carte de la RDC n’a pas été modifiée sur Google Maps

À l’occasion de la Journée internationale de la radio, les professionnels du secteur ont alerté sur les menaces qui pèsent sur les radios de proximité et les journalistes, pris pour cibles dans les zones de conflit dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Dans les villes et localités passées sous le contrôle des rebelles de l’Alliance Fleuve Congo/M23, la destruction des médias, la censure et l’autocensure par peur de représailles privent les populations d’une information fiable, aggravant l’opacité de la situation qu’elles traversent.

Lingala - Guerre dans l’Est, radio et journalistes menacés, information en péril

Tshiluba - Guerre dans l’Est, radio et journalistes menacés, information en péril

Swahili - Guerre dans l’Est, radio et journalistes menacés, information en péril

Français - Guerre dans l’Est, radio et journalistes menacés, information en péril

Kikongo - Guerre dans l’Est, radio et journalistes menacés, information en péril

Un des communicateurs de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le parti présidentiel, a annoncé le 16 février sur X le déploiement de militaires européens dans l’Est de la République démocratique du Congo sous la bannière de l’Union européenne. Selon cet internaute, qui cite une prétendue décision du Parlement européen, un contingent composé de soldats belges, anglais et français aurait été envoyé « dans le cadre du maintien de la paix et du respect de la Charte des Nations unies en faveur de la RDC ». Une affirmation infondée, qui ne repose sur aucune source officielle. Plus de détails dans ce décryptage. 

Non, l’Union européenne n’a pas déployé de troupes dans l’Est de la RDC

Une vidéo, portant le logo du média britannique BBC et montrant Donald Trump tenir un discours élogieux à l’égard de Corneille Nangaa, leader de la rébellion Alliance Fleuve Congo/M23, est devenue virale sur X. Mise en ligne début mars, elle a déjà généré plus de 20 000 vues. Pourtant, bien que l’on voie et entende le président américain, il n’a jamais tenu ces propos. Décryptage.

Faux, Donald Trump n’a jamais appelé à soutenir Corneille Nangaa, cette vidéo est générée par IA

Depuis la prise de Goma fin janvier, celle de Bukavu à la mi-février et l’avancée des rebelles de l’Alliance Fleuve Congo/M23 dans plusieurs autres territoires de l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), des fausses rumeurs entourant ce conflit ne cessent de proliférer. Une d’elles avance que le président Félix Tshisekedi se dit prêt à collaborer avec Corneille Nangaa, leader de ce mouvement politico-militaire. Décryptage. 

Faux, Félix Tshisekedi n’a jamais affirmé vouloir travailler sous le leadership de Corneille Nangaa

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