La marche des morts

Kit moderne de survie

Misère, Maria

Misère Maria se pointe en retard devant l’entrée de l’école.
Elle arrive en courant et je vois bien qu’aucun de nous deux ne rigole.
Elle est trop maquillée, ces yeux gonflés sont embuées de trop de paillettes.
Elle est tellement mignonne et veut toujours aider.
Maria à huit ans. 

Elle me raconte sa mère qui boit trop et l’enferme pour aller au bistrot.
Elle me dit que le monsieur qui la touche ne sent vraiment pas bon !
Elle glisse par la fenêtre fuyant sans regret le lit douillet de sa maison
et moi, je la regarde en silence les yeux humides et je ne sais quoi, quoi lui répondre.
Putain ! Maria à huit ans !

Et je me dis : ne pas pleurer.

Petite Maria s’enfonce dans sa chaise, les bras entourant ses genoux.
Je me demande ce qu’elle pourrait devenir si son monde était plus doux.
Misère ! Maria, me regarde dans les yeux et son regard me transperce.
Je souffre de la voir au fond supplier juste qu’on la libère.

Maria à huit ans quand je la vois se serrer dans ses bras, se protéger de tout, de moi.
Comme moi, les câlins, elle n’en veut pas !
Son regard le plus fier, en été comme en hiver, la guidera vers d’autres univers.

Misère Maria s’affole de ce qu’elle a dit et de c’qu’il peut lui arriver :
Elle a déjà connu, une année, loin de l’école et de son doux foyer. 
Si le monde pouvait changer tous les crétins, Maria serait sauvée,
mais faudrait que certains comprennent, on peut toujours rêver,
qu’aider n’est pas la charité.
Il suffirait pourtant d’aspirer d’son âme le venin inoculé.
Mais quand Maria commence à pleurer : personne pour la consoler.

Maria à huit ans quand je la vois se serrer dans ses bras, se protéger de tout, de moi.
Comme toi, les câlins, elle y a droit !
Si vous croisez la Misère, qu’elle vous regarde de travers,
faut lui pardonner ses larmes de colère.
Quand je la vois se serrer dans ses bras, se protéger de tout, de moi.
Comme moi, les calins, elle n’en veut pas !
Son regard le plus fier, en été comme en hiver, la guidera vers d’autres univers.

Misère Maria se pointe en retard devant l’entrée de l’école. 
Elle arrive en courant et je vois bien qu’aucun de nous deux ne rigole. 
Elle est trop maquillée, ces yeux gonflés sont embuées de trop de paillettes.
Elle est tellement mignonne et veut toujours aider.
Maria à huit ans.

Misère, Maria (Démo)

Comme des rats

Je suis fait comme un rat dans ma cage à doudous,
encerclé de murs gris et d’papiers-peints de list to-do.
Tu cours devant moi, aucun risque que je t’rattrape.
Tu es là, tu me vois.
Je t’entends mais toi tu ne m’entends pas.

Il fait de plus en plus noir, le ciel se couvre,
devant moi, je vois la terre rouge qui s’ouvre.
Et moi, j’y crois encore pourtant.
Jamais rien n’arrêtera les gens comme moi.

Car on s’accroche à tout, comme toi,
dans l’espoir
de se revoir
et on attrape les branches qui passent
pleines d’espoirs.

Dans ma roue, comme Usain Bolt, je cours beaucoup et je m’éclate
pour oublier la tristesse du monde dans lequel je veux débattre. 
Il me semble, je t’ai toujours dit, attention aux dangers.
On nous avait bien prévenu mais jamais niveau de difficulté.

Il fait de plus en plus noir, le ciel se couvre,
devant moi, je vois une terre rouge qui s’ouvre.
Et moi, j’y crois encore pourtant.
Jamais rien n’arrêtera les gens comme moi.

Car on s’accroche à tout, comme toi,
dans l’espoir   
de se revoir
et on attrape les branches qui passent
pleines d’espoirs.

Comme des rats (Démo)

Hé, à quoi bon
tous les jours chercher
des conséquences
là où on peut trouver les causes :
il y a plein de raisons qui prouvent qu’On nous a caché des choses.
Parfois par moment, on pense mal mais vraiment
on voudrait chaque instant être plus intelligent !

On s’amuse mieux
quand ensemble on fait tous appel à notre intelligence.
On regrettera moins
si on regarde moins la(es) F(f)inance(s) et notre compte en banque.

Mantra

Quand je te vois tomber au sol figé dans l’air par des liens qu’on ne peut plus retendre,
tu ne pourras pas comprendre pourquoi le revers et de quoi il retourne.
Tu es seul dans un univers stérile. Mais pourquoi exister ? (bis)
On n’arrête pas comme ça des tonnes d’acier lancées et prêtes à dérailler.
Tout va voler et pour toi, ce sera un aller simple sans un retour.
Tu ne pourras plus comprendre pourquoi le revers et de quoi il retourne.
Tu es seul dans un univers stérile. Mais pourquoi exister ? 
Tu es seul dans un univers stérile. Tout va continuer ?
Tu es seul dans un univers stérile. Mais pourquoi exister ?

Philosophie Des Conducteurs De Trains et Des Astronautes (Démo)

J’en ai assez. 
Je n’en veux plus de la boue de la tête aux pieds !
On nous dit que ça sera bientôt fini, 
mais ne pas croire à la fin de la saison des pluies !

J’aimerais voir disparaître ces nuages sombres
et voir le soleil, allongé à l’ombre,

pour profiter.

Mais depuis longtemps les tempêtes s’abattent sur nous, à toute allure
nous prennent, nous projettent dans le mur.

J’aimerais pour tous la caresse du vent sur nos peaux
et le bruit des vagues, le sable dans le dos.

Mais tout est détruit,
Sans aucune retombée.

En milliers de petites gouttes,
Brillant dans le ciel comme un ornement,
Sans aucune personne regardant !

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