Le 5 mai, une journée d’étude intitulée « À la mesure des mots »  s’est tenue dans le Campus Condorcet, organisée par : Soko Phay, professeure en histoire et théorie de l’art (en délégation CNRS au CRAL, EHESS) et Anne-Laure Porée, postdoctorante en anthropologie (CESPRA, EHESS). 

Cette journée d’étude a eu pour ambition d’explorer sur un temps long les transformations de la langue avant, pendant et après la période khmère rouge. L’analyse de certains termes dans différents régimes politiques permettra d’examiner les systèmes de représentation, les constructions idéologiques mais aussi les pratiques auxquelles ils renvoyaient.

Dans cet épisode, nous avons le plaisir d’écouter Anne Yvonne Guillou, anthropologue et directrice de recherche au CNRS, membre du LESC (Laboratoire d'ethnologie et de sociologie comparative) à l’Université Paris Nanterre.

Son intervention « Faire au lieu de dire » propose une  réflexion sur la réparation du monde par  des pratiques rituelles après le régime khmer rouge ». Dans les processus de réparation sociale, que faire lorsque les mots ne suffisent plus — ou ne sont plus possibles — pour dire l’expérience du traumatisme ? 
Information : eur-artec.fr/evenements/a-la-mesure-des-mots-journee-detude/

Cette journée d’étude faite partie de la programmation du colloque international « Cambodge, les fantômes du génocide »
Information : eur-artec.fr/evenements/cambodge-les-fantomes-du-genocide-colloque-international/

Podcast "Le temps d'une journée" vous présente Anne Yvonne Guillou

Une introspection sensorielle entre le doute et l’apaisement, un voyage intérieur vers soi. Cette musique représente la recherche de l'identité, les moments de doutes et l'apaisement ressenti à découverte de celle-ci. Capsule audio présentée à l'évènement Phos 2025 dans le cadre du projet Son-Identité. (Soyez indulgents, il s'agit de ma première musique et je n'ai aucune bases ni connaissances dans la musique)

Le temps d'un silence

À partir du bourdonnement continu de la ville, nous avons cherché à faire entendre une rupture. Dans cette masse sonore, les chants d’oiseaux apparaissent peu à peu, comme des sons qui ressortent, qui prennent leur place. Ce travail sonore condense une impression : celle d’un monde dominé par l’infrastructure, où la nature tente malgré tout de se frayer un chemin.

From the city’s constant buzzing, we tried to carve out a break. Within this dense sonic mass, birdsong gradually begins to surface — sounds that pierce through and assert themselves. This sound piece captures a feeling: that of a world ruled by infrastructure, where nature still tries to push through.

Composé par Valentine Sbriglio, Rosa-Lee Sander et Charlotte Glasser  

Pièce No. 2 La Révolution des Oiseaux (When Birds Reclaim the City)

Cette pièce sonore compose avec les sons des chantiers de construction et des zones de transition le long du Canal Saint-Denis. Ces paysages sonores brisés, auxquels s’entremêlent des fragments de The Waste Land de T.S. Eliot, font écho à l'épuisement, à la discontinuité et aux possibilités latentes d'un territoire en mouvement. Au fil des textures sonores brutes et d'es énoncés poétiques, une écoute stratifiée émerge : où le rugissement des machines converse avec les ruines modernes du texte, ouvrant une brèche délicate dans le paysage auditif du canal.

This composition draws from the sounds of construction sites and transitional zones along the Canal Saint-Denis. Layered with fragments of T. S. Eliot’s The Waste Land, these broken soundscapes echo the exhaustion, discontinuity, and latent possibilities of a shifting territory. Through the interplay of raw sonic textures and poetic utterance, a stratified listening emerges: where the roar of machinery converses with the modern ruins of the text, opening a delicate breach in the canal’s auditory landscape.

Composé par Marius Larrayadieu, Lou Menut, Nassim Mouayed, Paul Raygade, Paloma Tisaire Sánchez

Piece No. 3 Fragments from a Wasteland

À la croisée des ponts et du viaduc de la porte de Paris, entre échangeurs et canaux industriels, les sons de la ville s'estompent et se reverbent dans l'édifice, révélant alors l'infrastructure qui nous entoure par son espace acoustique. Dans une exploration qui nous porte à travers la matière, cette marche sonore fait le pont entre les différents points d'écoute du lieu, trafic quotidien, oscillations de champs électromagnétiques, vibrations géoacoustiques et nous invite ainsi à étendre notre perception des espaces qui nous entoure.

At the crossroads of the bridges and the Porte de Paris viaduct, between interchanges and industrial canals, the sounds of the city fade and reverberate in the building, revealing the infrastructure that surrounds us through its acoustic space. In an exploration that takes us through matter, this sound walk bridges the different listening points of the site, daily traffic, oscillations of electromagnetic fields, geoacoustic vibrations, and invites us to extend our perception of the spaces that surround us.

Composé par Nicolas Lejeune, Alexa Koehler, Adèle Bernard, Nicolas Jacoby.

Pièce No. 4 Under the bridge

Avez-vous déjà mis votre tête dans un tuyau ? Prêté attention aux espaces sonores inaccessibles qui vous entourent ? Avez-vous déjà entendu les résonances de l’eau, les frémissements métalliques, l’écho industriel ? Cette courte composition réalisée à l’aide de géophones et de microphones contact disposés sur des tuyaux le long du canal Saint-Denis entend prendre son auditeur par l’oreille pour lui faire faire l’expérience d’une mémoire acoustique des infrastructures cachées. Suivant le cours de l’eau, elle dresse une cartographie sensorielle alternative, partant du point d’écoute des objets, interrogeant notre perception des espaces urbains et de leurs recoins ignorés.

Have you ever put your head inside a pipe? Paid attention to the inaccessible soundscapes that surround you? Have you ever heard the resonances of water, the metallic tremors, the industrial echoes? This short composition, created using geophones and contact microphones placed on pipes along the Saint-Denis Canal, aims to lead the listener by the ear into the acoustic memory of hidden infrastructures. Following the flow of water, it sketches an alternative sensory map, starting from the listening point of objects and questioning our perception of urban spaces and their overlooked corners.

Composé par Adrien Audrain, Rania Bahzad, Camille Costantini, Martin Hiltenbrand, Valentine Milan-Denys, Léa El Madbouhi

Pièce No. 5 Pipelines

L’écoute du chant des oiseaux le long du canal Saint-Denis, espace de passage et de circulation, nous invite à nous rendre sensible à leur enchevêtrement au sein d’un univers sonore complexe et changeant, façonné par les échos des infrastructures urbaines et la multiplicité de ses formes de vie. Suivez leur envol, comme une musique qui vous emporte sur le chemin de la liberté au fil du canal.

Listening to bird singing along the Saint-Denis canal, a place of passage and circulation, invites us to become aware of their entanglement within a complex and changing sound universe, shaped by the echoes of urban infrastructures and the multiplicity of its life forms. Follow their flight, like music that carries you along the canal to the path to freedom.

Composé par Lisa Van Damme, Rose Lecat, Maud Tardieux

Pièce No. 6 Migrations

Dans ce nouvel épisode du podcast «Dites voir» de l’Université de Neuchâtel, on rencontre Clément Roques, hydrogéologue au Centre d’hydrogéologie et de géothermie (CHYN). Le maître assistant nous parle de sa spécialité, l’eau souterraine, et il nous explique les effets du changement climatique sur cette précieuse ressource. Selon lui, nous devrons changer nos pratiques face à l’utilisation de l’eau, car sa disponibilité se modifie à mesure que le réchauffement climatique progresse.

Interdisciplinarité
Cette question de l’eau et de sa disponibilité, il faut l’aborder de façon interdisciplinaire. Et c’est précisément à cela que sert le projet «Waterwise», coordonné par Clément Roques et co-financé par l’Union européenne via le programme Interreg Alpine Space.

Sur la photo, Clément Roques tient une ampoule en acier pour échantillonner les eaux souterraines, afin de pouvoir ensuite analyser les gaz dissous dans cette eau. Cela permet à l’équipe scientifique de «donner un âge» à l'eau souterraine.

Des mesures sur le terrain
Sur le terrain durant une semaine à la mi-juillet 2025, l'équipe Waterwise de l'UniNE (2 doctorants, 2 étudiants en master, 1 étudiant en bachelor et Clément Roques) a effectué des relevés de terrain sur le site pilote de Val d'Ursé, situé à Poschiavo, aux Grisons, notamment pour des prélèvements géochimiques pour évaluer la qualité des eaux et la datation. Des mesures hydrologiques ont aussi été effectuées afin d’être intégrées dans des modèles numériques qui serviront à affiner les prédictions futures.

Musique :
https://www.auboutdufil.com/index.php?id=616#downloads 
Téléchargement :
https://ia804508.us.archive.org/20/items/keys-of-moon-the-epic-hero/KeysOfMoon-TheEpicHero.mp3
Titre:  The Epic Hero
Auteur: Keys Of Moon
Source: https://soundcloud.com/keysofmoon
Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/3.0/deed.fr
Téléchargement: https://www.auboutdufil.com

Hydrogéologie : percer le mystère des eaux souterraines

j'ai voulu partager le maximum d'émotions et j'espère que j'ai réussi même un petit peu 
la chanson est basé sur un kick classique légèrement indus mais surtout 2 mélodie entrainante .
Enjoy 
Thibault

A la recherche du bonheur

Chaque année, les étudiant·es du Master ArTeC (arts, technologies, numérique, médiations humaines et création) présentent leurs travaux de recherche-création lors de leurs soutenances de fin d’année.
En juin 2025, la Fondation Lucien Paye, au cœur de la Cité universitaire internationale de Paris, a accueilli ArTeC. Cet épisode nous invite dans les coulisses à la veille de l’événement au croisement des humanités, des arts et des technologies du numérique.

eur-artec.fr/media-archipelique/galerie/soutenances-de-master-artec-2025-premiere-session/

L'épisode a été enregistré à la Fondation Lucien Paye avec la participation de : Mathilde Roussel, Romain, William Clement, Yuhua Lai, Nathan Zekri, Mai Linh Guinet-Brigitte , Mina Chesneau, Leonor Courtoisie, Leily Malekzadeh et Ametz Diaz Sanchez.

Pour en savoir plus sur la formation de Master ArTeC (Arts, Technologies, numérique,
médiations humaines et Création), rendez-vous sur notre site.
eur-artec.fr/master-artec/offre-de-formation/

Dans les coulisses de la soutenance Master ArTeC 2025

Descendant du singe
Independant / producer
Hard music
@tybo_aka_dj

Petite artiste qui aime essayer de nouvelles choses, dont la musique !
Je ne suis pas une artiste de renommée et je ne prétends pas à ce titre, je ne partagerai ma musique que quand j’en ai l’inspiration ! J’essaie d’apprendre alors n’hésitez pas à me conseiller ! Bonne écoute à tous !

ArTeC est une École Universitaire de Recherche consacrée à la Recherche-Création. Implantée sur les sites des universités Paris 8, Paris-Nanterre et du Campus Condorcet, elle accompagne les pratiques expérimentales qui s'appuient sur des gestes artistiques pour réinventer la recherche universitaire. Au moyen de ses podcasts et des restitutions sonores de ses productions scientifiques et artistiques, ArTeC vous propose une fenêtre sur le territoire mouvant de la Recherche-Création dans les domaines des arts, des sciences humaines et sociales, et des technologies. Ce programme est soutenu par l'Agence Nationale de la Recherche.

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