Emprise, de Salvatore Minni. Un thriller ? Oui. Mais surtout un huis clos glaçant sur les violences invisibles.
Catherine est amoureuse, insouciante… Elle y croit… Elle n’entend pas et ne voit pas certains signes, certains bémols. ELLe vient de se marier. Tout va trop vite. Son mari, Fred, contrôle, manipule, isole. 
Et puis, le confinement tombe. L’horreur s’installe. Caméras, chantage affectif, perte de repères… jusqu’où peut aller la folie?

Son amie Valérie sent que quelque chose ne va pas…
 Elle tente, elle essaie, elle enquête. Elle veut aider. 

Puis, Fred disparait… Mais même après la disparition de Fred, Catherine reste piégée, hantée, enfermée dans sa propre maison… et dans ses souvenirs.

Un roman fort, lucide, d’une lenteur glaciale. Un cri discret mais puissant contre les violences conjugales.
Emprises se lit d’un souffle. Et il laisse sans voix.

Passion littéraire emprises

Passion littéraire_le billet de 5

Le Sentiment du littoral
Marc Roger – Éditions La Grange Batelière
« À l’exemple d’Ismaël Bartleboom, j’irai voir l’endroit où l’eau s’arrête. »
Ainsi commence le voyage littoral de Marc Roger. Marcheur-lecteur, il sillonne les côtes de Bray-Dunes à Hendaye, avec pour seul cap : lire, marcher, et faire entendre la mer dans les mots. Son véhicule : Le Nautilus. Son compagnon de route : son fils, entre silence complice et riz parfumé au curry. Son complice musical : Terry Brisack, guitariste sensible et précis, qui transforme les haltes en concerts sous les étoiles.
Quarante-huit semaines, quarante-huit escales, quarante-huit lectures sur le rivage. De Zuydcoote à Étretat, en passant par Boulogne-sur-Mer, Fécamp ou Trouville, Marc Roger lit la mer, fait entendre Duras, Céline Minard, Verne, Shakespeare. Il lit aux enfants, aux prisonniers, aux lycéens, aux migrants invisibles de Calais, à la mer elle-même parfois.
Et il écoute. Il écoute les silences, les vagues, les cris d’enfants qui crient « Nous ! » pour sauver Poubelle-Plage, les accords de guitare qui vibrent comme un chalut en pleine tempête. Il ramasse les déchets, interroge la radicalité de Paul Watson, et se demande : « Suis-je prêt à mourir pour une baleine ? »
Ce livre n’est pas un récit de voyage, c’est un battement de cœur. Le sentiment du littoral, c’est l’homme au bord. De la mer. De lui-même. C’est un chant doux et puissant, fait d’écume, de livres et de lumières.

Le Sentiment du littoral
Marc Roger – Éditions La Grange Batelière

Passion littéraire Marc Roger

Bienvenue Dans Culotte et cocaïne ce roman déjante  de Pierre Guilbert paru chez Academia
Direction le Val d’Argent chez Rachel, terrain de jeu improbable où se croisent de droles de personnages, la police, une jeune fille enlevée qui prend le contrôle de ses ravisseurs, un trio de ravisseurs de bras cassés, deux clans mafieux en conflit amoureux, un policier fétichiste des dessous féminins, et un ours et 2 chiens témoins de toutes les absurdités humaines.

Avec Culotte et cocaïne, Pierre Guilbert signe un polar burlesque à la mécanique parfaitement détraquée. Entre satire sociale, vaudeville et poésie animalièrement amoureuse et un peu dévié, l’auteur orchestre un joyeux chaos où les trajectoires s’emmêlent, les fusils font écho, , et les quiproquos pleuvent - un hochet métallique brille comme une étoile à suivre…

C’est drôle, absurde, rythmé — et sous le vernis comique, ça parle aussi de liberté, de désir, et de ce qu’on fait des ruines de nos vies.

Culotte et cocaïne - un livre Academia…
Un excellent moment de lecture délirant…
Un livre Academia…

Passion littéraire culotte et cocaïne_Pierre guilbert_Academia

La boîte à bouquins_4

La boite à BOUquins_5

Aujourd'hui, 3 livres magnifiques avec de la magie, de la vie et de l'Amour...🥰⚡

La boite à BOUquins_6

Polaroïds du frère – (Fraternité en ruines, amour à voix basse) - Albin Michel

Un livre tendre et dur à la fois. Une tendresse au bord du gouffre.
Ce  gouffre laissé par l’absence d’un frère, par la perte, la culpabilité, le silence trop long, et l’amour trop tard. 
Grégoire Delacourt pose des mots d’un récit bouleversant : Polaroïds du frère, une longue lettre intérieure qu’un homme adresse à son frère mort. 
Est-ce un hommage ? Est-ce un appel ? Ou un passage obligé…
Avec des éclats de mémoire, des éclats de colère, des éclats d’amour, comme ces instantanés Polaroïd qu’on colle au mur de l’oubli pour s’interdire de trop vite effacer.
Ce récit, c’est celui d’un deuil impossible. C’est aussi une enquête intime : que s’est-il vraiment passé ? Pourquoi la solitude du frère est-elle devenue son cercueil ? Et pourquoi, surtout, trente années de silence entre deux êtres n’ont-elles jamais été réparées ?
Grégoire Delacourt met à nu la violence familiale, les silences en fratrie, les tragédies intimes que personne ne raconte, mais que tout le monde soupçonne. Et il le fait avec une langue précise, poétique, parfois cruelle, souvent bouleversante.


Polaroïds du frère n’est pas un récit comme les autres. C’est une traversée. Un recueil de douleurs figées sur le papier comme autant de clichés instantanés qu’on voudrait, parfois, ne pas avoir pris. Mais qui sont là. Inoubliables.


C’est une histoire de lien défait, de mots qui n’ont pas été dits, de larmes qu’on n’a pas montrées. Une tentative de comprendre après-coup, trop tard peut-être, mais sincère. Bouleversante.
On referme ce livre le cœur serré, habité par une seule question : si demain l’un de nos proches appelle, serons-nous au bout du fil ? Parce qu’à force de trop tarder, on finit toujours par parler à un silence


Tout ce silence prend corps, donne sa voix, crie sa toute puissance dans Polaroïds du frère écrit avec toute la force d’un frère qui a perdu son frère - Un livre Albin Michel.

Passion littéraire Polaroïds du frère

Christian Morin : “J’ai tant de choses à vous raconter” c’est chez XO éditions


– Les mille vies d’un homme de passion

Dessinateur, clarinettiste, homme de radio et de télévision, comédien, chroniqueur, Christian Morin a traversé le paysage médiatique et culturel français avec une élégance joyeuse et une curiosité insatiable. Dans J’ai tant de choses à vous raconter (XO éditions), il revient sur une vie faite de rencontres, d’amitiés, de hasards heureux et de passions assumées.
De son enfance marquée par une admiration pour Zavatta, une première prestation au cirque d’hiver, jusqu'à ses années aux Beaux-Arts de Bordeaux, tout chez Christian Morin respire la polyvalence. Il jongle avec la clarinette, les pinceaux, les micros et les caméras, avec ce même credo hérité de Claude Luter : “s’amuser sérieusement”.
Parmi les figures marquantes : Pierre Bellemare, Michel Drucker, Jean-Laurent Cochet, Jacques Chancel, ou encore Aznavour, qui lui lança un avertissement prémonitoire : “Toute votre vie, vous serez obligé de prouver ce que vous savez faire.”
À travers ce livre, Christian Morin livre bien plus que des anecdotes de célébrités. Il y raconte l’éveil d’un enfant aux arts, la transmission d’un père admiré, l’amour de la scène et des ondes, les tâtonnements d’une jeunesse et la richesse d’une vie sans ligne droite, mais avec beaucoup de lumière.

Le récit est rythmé par des portraits vivants (Claude François, Sempé, Uderzo, Annie Cordy…), des souvenirs d’enfance tendres et truculents (la première cuite à 13 ans, les rêves de pilote ou de missionnaire, les spectacles vus avec son père), et une réflexion sur l’identité artistique, la mémoire, et le besoin profond de créer.

À lire, à écouter, à offrir à ceux qui croient qu’on peut aimer beaucoup de choses – et vivre à fond chacune d’elles.

Un livre XO

Passion littéraire Christian Morin

Une belle boite à BOUquins avec encore et toujours des pépites et une surprise à la fin de la vidéo.

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