Le 28 septembre 2022, un diner fut organisé au palais de l'Élysée, pour régler leur sort à nos futures retraites ... Ma plume et mon harmonica n'y sont pas restés insensibles...
texte et musique: CadiJo
harmonica et chant: CadiJo
guitare: Baptiste Castets
son: Thierry Ducos

Un 28 Septembre

Plus un seul commerce dans les villages. Des banques partout, et aussi des cabinets d'assurance et des agences immobilières. Et aux abords du village trône le supermarché, comme jadis le château-fort symbole de pouvoir, où il faut se rendre en voiture pour acheter avec le crédit de la banque de quoi survivre pour la semaine.
J'ai rêvé que cela se passait en une nuit et le type qui se réveille le matin ne sait plus où acheter de quoi manger.
Une version "live" de ma chanson "Quelle sale journée", différente de celle qui figure sur mon album "C'est ainsi", enregistrée en résidence au Pôle Évasion  à Ambarès avec 
- Baptiste Castets (guitare)
- Aurélien Gody (contrebasse)
- Thomas Galvan (batterie) 
et au son (prise et mixage) Guillaume Fleuranceau.

QUELLE SALE JOURNEE

Diable de Crédit (CadiJo / J-P.Carraro)

Le diable a envahi la terre 
Sous le vilain nom de crédit.
C'est bien lui le roi des affaires
Il nous croque tous nos radis.

Il n'avait pas droit de cité
Dans le vertueux moyen-âge,
Depuis guère il n'a hésité
A multiplier les ravages.

A taux variable, à taux réduit,
Malin, astucieux, il attige,
A taux zéro il nous séduit,
Et l'esclavage il nous inflige.

Sournoisement et sans répit,
Il exagère avec ses ruses.
Férocement avec mépris,
De ses stratagèmes il abuse.

Il nous incite et il nous tente,
Etalant richesses, progrès
Qui nous divisent, qui nous hantent,
On succombe plutôt bon gré.

Les gros banquiers sont ses grand prêtres,
Ses messagers les politiques.
Ce sont les premiers qui nous prêtent,
Et les seconds ceux qui nous niquent.

Toute une vie à rembourser,
Comment dir' non pour se défendre,
Rien à faire, on se sait coincé,
Autant aller se faire pendre.

Juste pour une maisonnette,
Un tacot pour aller bosser,
On est dans l'enfer de la dette,
Comme l'Afrique désossée.

DIABLE DE CREDIT

Maintenant y en a plus

Avant on en avait, aujourd'hui on a moins
On en cherche partout, dans le moindre recoin
Hier encore on en palpait, maintenant y en a plus
Y a ceux-là qui ont faim, ceux-ci qui sont repus

Avant on en gagnait, aujourd'hui … plus rien
On voit pas la couleur, du moindre fifrelin
Où donc est-il planqué, on voudrait le savoir
On a déjà raclé tous nos fonds de tiroir.

On en trouvera plus, même pas en enfer
C'est le ruissellement qui fonctionne à l'envers
Qui c'est qui a tout pris ? Où s'est il envolé ?
Tout le monde connait ceux qui ont tout volé

On travaille pour rien, demain sera pareil
Il faudra bien qu'un jour on sonne le réveil...



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