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Je dérivais à travers le vide infini, portant le poids des cicatrices laissées par cet échec. Son souvenir s’accrochait à moi comme une empreinte sur mon âme que ni le temps ni la distance ne pouvaient effacer. 
À la dérive, je retraçais les chemins d’anciennes constellations, espérant qu’elles me guideraient vers un endroit où les échos de cet amour ne me hanteraient plus mais l’univers est cruel envers ceux qui cherchent à fuir.

Un jour, à travers le voile scintillant d’une nébuleuse mourante, j’aperçus de nouveau cette planète. Elle était lointaine, mais son éclat avait changé. Elle n’avait ni péri, ni retrouvé sa splendeur. Elle existait simplement, blessée mais entière, comme un astre apprenant à vivre avec ses cicatrices.

Une part de moi désirait redescendre, retracer les paysages que j’avais connus, voir si le feu avait laissé place à quelque chose de nouveau. Mais je savais que ce n’était qu’illusion, certains mondes ne sont pas faits pour être explorés deux fois, certains amours ne sont pas destinés à renaître.

Alors, je laissai le courant du cosmos me porter plus loin, tandis que la planète disparaissait dans l’immensité derrière moi. Je n’oublierai jamais sa beauté, ni ce qui nous avait unis. Mais mon voyage n’était pas terminé. Quelque part, au-delà de l’horizon, une autre lumière m’attendait.

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I drifted through the infinite void, carrying the weight of the scars left by this failure. Its memory clung to me like an imprint on my soul that neither time nor distance could erase.
Adrift, I retraced the paths of ancient constellations, hoping they would guide me to a place where the echoes of that love would no longer haunt me. But the universe is cruel to those who seek to escape.

One day, through the shimmering veil of a dying nebula, I caught sight of that planet once more. It was distant, yet its glow had changed. It had neither perished nor regained its splendor. It simply existed, wounded but whole, like a celestial body learning to live with its scars.

A part of me longed to return, to retrace the landscapes I once knew, to see if the fire had given way to something new. But I knew it was only an illusion—some worlds are not meant to be explored twice, some loves are not meant to be rekindled.

So I let the current of the cosmos carry me farther, as the planet faded into the vastness behind me. I would never forget its beauty, nor what had once bound us together. But my journey was not over. Somewhere, beyond the horizon, another light awaited me.

Spacecast #2

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Et c’est ainsi que, porté par les flux invisibles de l’univers, j’ai émergé un jour dans une région inconnue de l’espace, une région vaste, vivante, inattendue.

Ici, les étoiles ne formaient plus les constellations d’hier. Elles suivaient d’autres schémas. Les planètes vibraient à des rythmes nouveaux.

Je me suis laissé porter, d’un monde à l’autre, sans chercher à tout comprendre. Juste écouter. Chaque rencontre, chaque son, chaque vibration m’a dévoilé un fragment d’une beauté plurielle.

Ce que je croyais être du chaos était en fait une harmonie différente. Dans cette mosaïque de l’infini, j’ai appris que la diversité n’est pas un obstacle, mais une force. Et en me perdant dans ces mondes, j’ai fini par me retrouver.

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And so, carried by the invisible currents of the universe, I emerged one day into an unknown region of space — vast, vibrant, unexpected.
Here, the stars no longer formed the constellations of yesterday. They followed new patterns. The planets pulsed with unfamiliar rhythms.
I let myself drift, from world to world, without trying to understand everything. Just listening. Each encounter, each sound, each vibration revealed to me a fragment of plural beauty.
What I once believed to be chaos turned out to be a different kind of harmony. In this infinite mosaic, I learned that diversity is not an obstacle, but a strength. And by losing myself in these worlds, I finally found myself.

Spacecast #3

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Il arrive un moment, au milieu du vide, où les lois connues cessent de s’appliquer.
Un moment suspendu entre deux mondes, où l’on sent que le simple voyage ne suffit plus. Qu’il faut passer à une autre vitesse. Traverser autrement. 

Alors j’ai enclenché le Hyperspace Mode. Les étoiles se sont étirées en lignes de lumière. Le temps s’est effacé. Mon vaisseau n’avançait plus, il transperçait. À cette vitesse, les souvenirs se brouillent, les repères fondent. Je n’étais plus une conscience solitaire errant entre les planètes. J’étais flux, onde, impulsion. Chaque fréquence, chaque pulsation que je captais se mélangeait à moi. La musique n’était plus extérieure, elle était l’énergie même qui me propulsait.

Dans le vide pressurisé de l’hyperspace, il n’y a plus de destination. Seulement le mouvement, l’intensité pure. Et quand enfin la lumière s’est recondensée… J’étais ailleurs.

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There comes a moment, somewhere in the void, when the known laws no longer apply. A moment suspended between two worlds, where simple travel is no longer enough. You feel it, the need to shift into another gear. To cross differently. 

So I activated Hyperspace Mode. The stars stretched into lines of light. Time dissolved. My ship no longer moved forward, it pierced through. At that speed, memories blurred. Landmarks melted away. I was no longer a lone consciousness drifting between planets. I was flow. Wave. Pulse. Every frequency, every pulse I picked up became part of me. The music was no longer outside, it was the energy that propelled me.

In the pressurized silence of hyperspace, there is no destination. Only motion, pure intensity. And when the light finally recondensed… I was somewhere else.

Spacecast #4

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J’ai fini par dériver dans une zone de silence. Ici, plus de turbulence, plus d’urgence. Juste le souffle régulier de l’univers. Les étoiles semblaient suspendues, immobiles, comme si le temps lui-même retenait son souffle. Alors, j’ai coupé le moteur et j’ai fermé les yeux.

Ce n’était plus un voyage. C’était une pause. Un moment pour ressentir, pour écouter ce qui vit entre les battements, entre les mondes. Dans cet espace, chaque vibration était une pensée, chaque note un souvenir qui flottait, libre.

Ce n’était pas du vide. C’était de la présence. Pure. Silencieuse. Profonde.

 -  

I eventually drifted into a zone of silence. Here, no more turbulence, no more urgency. Only the steady breath of the universe. The stars appeared suspended, motionless, as if time itself were holding its breath. So I cut the engine and closed my eyes. 

It was no longer a journey, it was a pause. A moment to feel, to listen to what lives between the beats, between the worlds. In this space, every vibration was a thought, every note a memory floating freely.

It wasn’t emptiness. It was presence. Pure. Silent. Deep.

Spacecast #5

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J’ai quitté les routes balisées pour suivre un courant inconnu. Il n’y avait pas de carte, pas de destination. Seulement une sensation, un cap intuitif, comme si l’univers lui-même me guidait. 

Les textures du ciel, les rythmes des planètes, les champs gravitationnels… Tout vibrait autrement. Je traversais des fragments d’histoires qui me parlaient.

Je ne cherchais plus à comprendre. Je me laissais traverser. Et plus j’avançais, plus je sentais que quelque chose s’ouvrait.

Un passage. Un nouvel état. Un autre moi.

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I left the mapped-out routes to follow an unknown current. There was no chart, no destination. Only a feeling, an intuitive heading, as if the universe itself was guiding me.

The textures of the sky, the rhythms of the planets, the gravitational fields… Everything vibrated differently. I drifted through fragments of stories that spoke to me.
 
I no longer tried to understand. I let myself be carried through. And the further I went, the more I felt something opening.
 
A passage. A new state. Another me.

Spacecast #6

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Après un long voyage, j’ai trouvé un endroit calme. Un coin de l’univers où tout ralentit. Ici, rien ne presse. Les mouvements sont doux, les sons plus légers. Même le temps semble respirer.

Je n’ai plus besoin d’avancer. Juste me poser, écouter, me recentrer. Chaque vibration apaise. Chaque note remet les choses à leur place.

C’est une pause. Un moment simple. Un retour à soi.

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After a long journey, I found a quiet place. A corner of the universe where everything slows down. Here, there's no rush. Movements are gentle, sounds feel lighter. Even time seems to breathe.

I don’t need to move forward anymore. Just settle in, listen, and reconnect. Each vibration soothes. Each note puts things back in place.

It’s a pause. A simple moment. A return to self.

Spacecast #7

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Le calme m’a recentré. Je suis prêt à repartir. Ma nature me pousse à avancer, encore. Explorer, découvrir, écouter ce qui m’est encore inconnu.

Pour rester fidèle à moi-même, je dois continuer à parcourir de nouveaux mondes, là où d’autres sons m’attendent.

Alors je repars, le cœur ouvert, à l’écoute de ce que l’univers a encore à révéler.


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The calm brought me back to center. Now, I’m ready to move on. My nature pulls me forward, always. To explore, to discover, to hear what I haven’t heard yet.

To stay true to myself, I have to keep crossing new worlds where other sounds are waiting. 

So I continue, with an open heart, listening to what the universe still has to reveal.

Spacecast #8

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Je croyais avoir laissé le chaos derrière moi mais certaines blessures laissent des traces qui reviennent nous hanter.

Une énergie étrange m’a happé. Un courant dense, invisible, m’a tiré vers des profondeurs inconnues. Et plus je m’enfonçais dans l’obscurité, plus la lumière disparaissait autour de moi.

Tout vibrait comme à travers une matière instable, troublée. Des souvenirs anciens, des tensions enfouies refaisaient surface.
 
Impossible de fuir, il fallait plonger. Faire face à la tempête, la traverser. Car même ici, au bord de la dérive, quelque chose persiste.

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I thought I had left chaos behind but some wounds leave marks that find their way back to us.

A strange energy pulled me in. A dense, invisible current dragged me into unknown depths. And the deeper I sank into the darkness, the more the light disappeared around me.

Everything vibrated as if through unstable, distorted matter. Old memories, buried tensions, began to resurface.

There was no escape. I had to dive in. Face the storm. Move through it. Because even here, on the edge of the drift, something remains

Spacecast #9

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Au bout du tunnel, j’ai senti mon environnement se métamorphoser.
L’obscurité se dissipait peu à peu, laissant place à une lumière encore timide.

Alors que je croyais sombrer, je renaissais de ces profondeurs, animé d’une énergie nouvelle.
Et dans ce faisceau lumineux, j’ai compris que cette plongée n’était pas une chute, mais le commencement d’un cycle nouveau.

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At the end of the tunnel, I felt my surroundings begin to shift.
The darkness slowly faded, giving way to a timid light.

Just as I thought I was sinking, I was reborn from those depths, carried by a new energy.
And within that beam of light, I realized this plunge was not a fall, but the beginning of a new cycle.

Spacecast #10

Don’t have many rules in life but one of them is that whenever a new mix by Pjenne comes out, to stop what I’m doing immediately and put it on. And probably am not alone here. 

Like many people, Pjenne’s mixes have been go-to’s, essential and always-classy additions to a landscape of noise and clutter. 

Like your favourite mix CD that never left the space•ship stereo. And no matter how many times you listen, it seems to get better and better with each play. They’re timeless, they’re crucial and the amount of care and love poured into each one is apparent as soon as you hear the first blend. 

Often compiled and cooked up over the course of a couple of years, they have the kind of craft and expertise that can only come from doing a weekly radio show for over 6 years, being a staple of her local Naarm scene and being an all-round legend. We’re pleased to report this mix is no different and has been on repeat since it arrived. 

Appreciate this is a bit of a gushy write up, but sometimes you’ve got to say it how it is, and anyone who’s a Pjenne Ultra will understand what a big day this is at space•lab HQ. 

Enjoy!

space•cast 028 - Pjenne

Stellar travelers, Guys From Space trace sound maps to the confines of the imagination. Each note is a burst of elsewhere, each melody a shooting star crossing borderless landscapes.

They gather fragments of worlds and weave them into musical constellations, between earthly beats and murmurs of the cosmos.

Cartographers of the imagination. Close your eyes, listen carefully: the journey begins.

To reach someone in charge, please send your lovely message at luvspreaders@gmail.com

label parties / bookings: nic@space-lab.co.uk

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