Long Stories Short

UNDER CONSTRUCTION]

Tradacoustic series no. 285

Music, mostly recent, a few days, a few months...

created on: 2023/12/09

hk_tradacoustic_285

Le Voyage De Maïnou

Accompagnement guitare : Simon Chenet.                                                       

Image: Marie-Ange Lambrun.

JOJO SANS TOIT.

Cerisier Japonais

Croque-Note

This is a yell for help to all ages to come together like the Boomers did in the 60’s and 70’s. And show support for the personal freedoms that belong to everyone which are our rights..!

BOOMERS CALLING GEN Z X Y & Alpha Original)

Snake Oil Salesmen

My full medieval album: soundcloud.com/pianissimo/sets/vox-populi
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General Track Notes
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"La Vie Simple" is French for "the simple life". This piece is meant to be a light medieval ode to the simpler things in life. Put on a good pair of headphones and enjoy!

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Instrument Discussion
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Plucked Strings: Gittern, Psaltery, Bass Citole, two more medieval lutes

Bowed String: Jouhikko (melody and backing rhythm), Hurdy Gurdy (drone and rhythmic buzzing), Tromba Marina

Percussion: tympanum romanum, dayre (similar to tambourine), medieval snare, tom, multiple frame drums, shaker

Vocals: male countertenor, female soprano

La Vie Simple

YES, IT’S TRUE
I AM HERE TO HURT YOU
BUT I WANT YOU TO KNOW
I NEVER WILL DESERT YOU

THE DECISION TO BREATHE
HAS BEEN TAKEN FROM YOU
BUT DON’T GO WEAK AT THE KNEES
OR I’LL POUNCE UPON YOUR VIRTUE

YOU CAN CALL ME ALL THE NAMES
UNDER THE SUN
UNDER THE SUN
BUT DON’T CALL ME A LOSER

EXCEPT YOUR FATE
YOUR DESTINY
YOU TOOK THE BAIT
YOU FAILED TO SEE

ALTHOUGH YOU KNEW MY HISTORY
STILL YOU CHOSE TO DISAGREE

ARE YOU FEELING WOOZY

PUT THIS GLASS
TO YOUR LIPS
TAKE ANOTHER SIP

ARE YOU FEELING WOOZY YET

THE SIZE OF MY EGO
DEPENDENT ON YOURS
THE MORE THAT I BREAK YOU
THE MORE THAT IT GROWS

SO KEEP YOUR THOUGHTS
TO YOURSELF
OR YOU’LL END UP
ON THE SHELF
ON THE SHELF

ARE YOU FEELING WOOZY YET

YOU CAN CALL ME ALL THE NAMES
UNDER THE SUN
UNDER THE SUN
JUST DON’T CALL ME A LOSER

FAR TOO CHOOSEY
FEELING WOOZY
BEING ACCUSED OF
BLOWING FUSES

THIS TIME IT’S A WARNING
YOU’LL WAKE UP IN THE MORNING
THIS TIME IT’S A WARNING
DON’T EVER CALL ME A LOSER AGAIN

REMEMBER I’M THE BOSS
DON’T DOUBLE CROSS ME
YOUR REWARD
MY VANITY

DON'T CALL ME A LOSER

マイヌーの旅

SoundCloud

Nepali (enchanted talk)

Fuite en Sologne (Victor Hugo)

I

Ami, viens me rejoindre.
Les bois sont innocents.
Il est bon de voir poindre
L'aube des paysans.

Paris, morne et farouche,
Pousse des hurlements
Et se tord sous la douche
Des noirs événements.

Il revient, loi sinistre,
Etrange état normal !
A l'ennui par le cuistre
Et par le monstre au mal.

II

J'ai fui ; viens. C'est dans l'ombre
Que nous nous réchauffons.
J'habite un pays sombre
Plein de rêves profonds.

Les récits de grand-mère
Et les signes de croix
Ont mis une chimère
Charmante, dans les bois.

Ici, sous chaque porte,
S'assied le fabliau,
Nain du foyer qui porte
Perruque in-folio.

L'elfe dans les nymphées
Fait tourner ses fuseaux ;
Ici l'on a des fées
Comme ailleurs des oiseaux.

Le conte, aimé des chaumes,
Trouve au bord des chemins,
Parfois, un nid de gnomes
Qu'il prend dans ses deux mains.

Les follets sont des drôles
Pétris d'ombre et d'azur
Qui font aux creux des saules
Un flamboiement obscur.

Le faune aux doigts d'écorce
Rapproche par moments
Sous la table au pied torse
Les genoux des amants.

Le soir un lutin cogne
Aux plafonds des manoirs ;
Les étangs de Sologne
Sont de pâles miroirs.

Les nénuphars des berges
Me regardent la nuit ;
Les fleurs semblent des vierges ;
L'âme des choses luit.

III

Cette bruyère est douce ;
Ici le ciel est bleu,
L'homme vit, le blé pousse
Dans la bonté de Dieu.

J'habite sous les chênes
Frémissants et calmants ;
L'air est tiède, et les plaines
Sont des rayonnements.

Je me suis fait un gîte
D'arbres, sourds à nos pas ;
Ce que le vent agite,
L'homme ne l'émeut pas.

Le matin, je sommeille
Confusément encor.
L'aube arrive vermeille
Dans une gloire d'or.

- Ami, dit la ramée,
Il fait jour maintenant. -
Une mouche enfermée
M'éveille en bourdonnant.

IV

Viens, loin des catastrophes,
Mêler sous nos berceaux
Le frisson de tes strophes
Au tremblement des eaux.

Viens, l'étang solitaire
Est un poème aussi.
Les lacs ont le mystère,
Nos coeurs ont le souci.

Tout comme l'hirondelle,
La stance quelquefois
Aime à mouiller son aile
Dans la mare des bois.

C'est, la tête inondée
Des pleurs de la forêt,
Que souvent le spondée
A Virgile apparaît.

C'est des sources, des îles,
Du hêtre et du glaïeul
Que sort ce tas d'idylles
Dont Tityre est l'aïeul.

Segrais, chez Pan son hôte,
Fit un livre serein
Où la grenouille saute
Du sonnet au quatrain.

Pendant qu'en sa nacelle
Racan chantait Babet,
Du bec de la sarcelle
Une rime tombait.

Moi, ce serait ma joie
D'errer dans la fraîcheur
D'une églogue où l'on voie
Fuir le martin-pêcheur.

L'ode même, superbe,
Jamais ne renia
Toute cette grande herbe
Où rit Titania.

Ami, l'étang révèle
Et mêle, brin à brin,
Une flore nouvelle
Au vieil alexandrin.

Le style se retrempe
Lorsque nous le plongeons
Dans cette eau sombre où rampe
Un esprit sous les joncs.

Viens, pour peu que tu veuilles
Voir croître dans ton vers
La sphaigne aux larges feuilles
Et les grands roseaux verts.

Croque-Note

Tom Régnier