Salut mon frère, salut à toi !

Salut ma sœur, comment ça va ?!

Salut mon frère, salut à toi !

Salut ma sœur, comment ça va ?!

 

 

Tellement de choses à dire mais par où commencer

J’ habite pas ton quartier, j’habite juste à côté

Depuis l’ temps qu’ on évite, de trop s’ calculer

Depuis l’ temps qu’ ça dure, on s’y est tous habitué

Quand on s’ croise, on s’ignore, pourtant l’ heure est grave

Des couleurs, des codes, on préjuge, on s’égare

Et ce monde entre nous qu’ la télé nous bicrave

Tu commences par y croire, tu finis par le voir

 

Pour un oui, pour un non, pour un regard de travers

« Ma parole ce gars-la, j’ le défonce, nique sa mère »

Si proche l’un de l’autre et si loin malgré tout

On se trompe d’ ennemi, il n’est pas parmi nous

Notre ennemi commun fait du fric sur notre dos

Que fait la police? elle protège le magot

Les ministres en coulisses, veulent leur part du  gâteau

Et faudrait qu’on applaudisse, qu’on salue le drapeau


Refrain

 

Notre ennemi commun nous télécommande

Tout les soirs TF1 fait sa propagande

Attention du travail y’ en n’aura pas pour tout l’ monde

Regardez la délinquance mais pas la révolte qui gronde

Allez les bleus faut défendre le maillot

La main sur le cœur à la demande de Sarko

La France en vitrine regardez comme c’est beau

Une équipe black, blanc, beur, aux pays des fachos

 

La France terre d’asile, la France terre d’ accueil

Ramène en charter toute la misère du monde

Une main sur le cœur, l’autre sur le portefeuille

Les deux pieds du CAC, sur la tête du tiers-monde

Patrie des lumières, des discours humanistes

Voltaire, Diderot, Montesquieu : grosse affiche

Pensé fulgurante, universaliste

Mais camelotte invendable sur l’ marché de Sétif

 

Refrain

 

Ca sonne comme un cri d’enfant d’ immigrés

A qui la France a dit : « ici t’ es pas chez toi »

Mais c’est celui, d’une identité étouffée

Ca vient du BZH, hé connard réveille-toi

Homicide volontaire de la culture bretonne

Ils ont tué la langue, interdite à l’école

A la guerre ils traitaient nos aïeux en sous-hommes

La chair à canon du pays des droits de l’homme

 

Solidaires des banlieues, des bannières maghrébines

De toutes les cultures et des peuples qu’ on opprime

Si on crache sur le drapeau c’est qu’ la France est raciste

Et qu’ s’ intégrer consiste à brûler ses racines

A tous les cyniques qui se voient comme l’élite

Maquilleurs en tout genres et autres illusionnistes

Démocrates hypocrites, néocolonialistes

Votre France est chrétienne mais tellement loin du Christ

 

A nos sœurs, à nos frères, rêveurs et militants

Au lendemain fraternel dont on rêve tant

Accouchons de nos mains et de nos yeux d’enfants

Ce monde à portée de bras qui nous sourit, nous attend

 

Refrain 

Unité Maü Maü - Salut à toi

unite mau mau