Au printemps 2021, la Conférence intercantonale de l’instruction publique de la Suisse romande et du Tessin (CIIP) se propose d’appliquer une rectification de l’orthographe, à but explicite d’intégration et d’égalité sociale. L’intention est louable, les moyens discutables. On est en droit de se demander s’il est opportun pour une région aussi marginale que la Suisse romande de prendre des dispositions en la matière différentes du reste de la francophonie. Ou alors ne serait-ce pas l’occasion de s’affranchir de toutes les règles de grammaire, phonétiques, morphologiques, syntaxiques et lexicales, pour aboutir à un ou des dialectes romands, à l’instar de nos voisins alémaniques ? Finalement, ne serait-il pas préférable de travailler en profondeur sur l’obsession de certains milieux qui voient dans la correction orthographique l’équivalent du saint Graal ?

Faut-il corriger l’orthographe ?

Comment protéger sa réputation et ses données personnelles dans le monde virtuel qui gagne toujours en importance? A l‘heure où les réseaux sociaux ne cessent de se développer, la notion d’intégrité numérique, qui se préoccupe de cette question, a fait son apparition. Tout comme celle d’identité numérique, constituée des données à caractère personnel collectées à partir des traces que nous laissons sur la toile. Par quels moyens peut-on gérer son identité numérique pour éviter la circulation de données personnelles au grand jour? Comment juger qu’une donnée porte atteinte ou non à l’intégrité physique ou psychique d’une personne? Où placer la limite? Les règles existantes suffisent-elles à garantir aux internautes une protection efficace? Ou faut-il créer de nouvelles lois?

Réputation sur le web : la loi de la jungle ?

La politique environnementale, c’est une question de droit également, et peut-être même surtout… «Constitutionnalisme environnemental: défis et perspectives», c’est le titre de la leçon inaugurale que donnera Nesa Zimmermann, professeure assistante de droit, mercredi 29 novembre.

Rencontre avec Nesa Zimmermann, professeure assistante de droit constitutionnel suisse et comparé

Si le nombre de personnes travaillant à distance a progressivement augmenté au fil des ans, la tendance s’est fortement accélérée ces dernières années des suites de la pandémie de la Covid-19. En Suisse, en 2021, on comptait près de 1,8 million de personnes en télétravail occasionnel ou régulier, selon l’Office fédéral de la statistique. Après une période imposée de travail à distance dans de nombreux pays, la façon d’honorer ses obligations professionnelles s’est désormais diversifiée : certaines personnes sont retournées sur site à 100%, d’autres ont maintenu entièrement le télétravail, d’autres encore ont adopté un système hybride. Mais qu’en pense le monde de l’entreprise? Pour quels secteurs le télétravail est-il bénéfique ou, au contraire, porte-t-il préjudice? Quelles sont les règles applicables? Faut-il légiférer davantage?

Télétravail : s’éloigner pour mieux bosser ?

Crise économique, Covid, tensions politiques… Les crises, sont-elles des accélératrices de l’égalité de genre dans nos sociétés ou représentent-elles plutôt des risques de coup de frein ? «L’égalité de genre en temps de crise», c’est le titre de la leçon inaugurale que présentera Núria Sánchez, professeure assistante de sociologie, mercredi 13 décembre à l’Université de Neuchâtel.

Rencontre avec Núria Sánchez, professeure assistante de sociologie

La loi fédérale sur le dossier électronique du patient prévoit une affiliation progressive des prestataires de traitements à un système de collecte de données décentralisé et sécurisé. Quels sont les droits des patient-e-s par rapport à ce transfert de données privées hautement sensibles ? Et plus particulièrement quand il s’agit d’enfants, avec les questions juridiques qui en découlent ? 

Table ronde avec :
 
•	Frédéric Erard, juriste spécialisé en protection des données, ancien assistant en droit de la santé à l’UniNE

•	Caroline Gallois-Viñas, directrice opérationnelleà Mondossiersanté, le dossier électronique du patient neuchâtelois 

•	Et Hugues Paris, médecin chef du département enfance adolescence au Centre neuchâtelois de psychiatrie

Ce débat, animé par Bastien von Wyss, recherchiste à la Radio-Télévision suisse, s’inscrit dans le cadre des célébrations du trentième anniversaire de l’Institut de droit de la santé de l’Université de Neuchâtel.

Dossier médical décentralisé : les enfants d’abord ?

« Ce que l'ADN révèle sur notre environnement, notre alimentation et nous-mêmes », c’est le titre de la leçon inaugurale que donnera le professeur de biologie Daniel Croll, responsable du Laboratoire de génétique évolutive de l’Université de Neuchâtel, mercredi 6 mars. L’ADN nous dirait-il donc tout de nous ?

Rencontre avec Daniel Croll, professeur de biologie

JO helvétiques en 2030? C’est non. Une fois de plus la Suisse ressort déçue d’un processus ayant pour perspective l’organisation des Jeux olympiques d’hiver dans notre pays. Après Sion 2006, Suisse 2030 ne verra pas le jour non plus, alors que les uniques JO d’hiver en Suisse remontent à Saint-Moritz en… 1948. A l’inverse, la France reste candidate pour 2030, sachant qu’elle accueillera cette année les JO d’été. Sans oublier qu’en hiver, l’Hexagone avait déjà organisé Albertville 1992 et Grenoble 1968. L’Helvétie perd-elle de l’influence dans le domaine du sport à l’échelle mondiale, alors que paradoxalement le pays héberge un grand nombre d’organisations sportives internationales? Peut-on faire confiance au CIO qui promet de placer la Suisse comme interlocuteur privilégié pour les JO d’hiver de 2038? Qu’en est-il des considérations climatiques et écologiques face à des événements d’une telle ampleur?

Coup de froid sur les JO d’hiver !

A l’Académie du journalisme et des médias de l’UniNE (AJM), comme dans d’autres centres de formation aux métiers de l’information, la première règle enseignée est la recherche de la vérité. Elle implique une récolte et une restitution d’informations qui doivent, traditionnellement, respecter une forme de neutralité. Pourtant, suivant les situations, les journalistes vont ressentir des émotions et de l’empathie, avec la tentation de vouloir les restituer dans leur couverture. Lorsqu’un sujet traite de guerre ou de pédophilie, la neutralité est-elle toujours tenable, voire souhaitable ? Devant des témoignages bouleversants, comment gérer une transmission pertinente de l’information ? Les émotions biaisent-elles le travail des journalistes ou doit-on les considérer comme une ressource journalistique ? Ce café scientifique se tient en marge de l’exposition À la recherche de la vérité présentée par Journalistory.ch, à voir du 16 mars au 15 mai à l’Université de Neuchâtel.

Les infos à l’épreuve des émois

« Écouter la Méditerranée noire. Migrations, identités et créativités musico-chorégraphiques dans l’espace afro-européen », c’est le titre de la leçon inaugurale que présentera Alice Aterianus-Owanga, professeure assistante en ethnologie, mercredi 10 avril. L’occasion de parler de danse sabar, de rap et de hip-hop avec la perspective de l’anthropologue…

Rencontre avec Alice Aterianus-Owanga, professeure assistante en ethnologie

Et si on arrêtait d’opposer agriculture biologique et plantes génétiquement modifiées ? La formule vient du biologiste de Neuchâtel Ted Turlings. Le lauréat du Prix Marcel Benoist 2023 travaille sur les mécanismes de défense des plantes contre les ravageurs. De nouveaux progrès au niveau génétique permettent par exemple de restaurer des défenses naturelles qui ont disparu dans certaines variétés de maïs. La démarche se distingue de certains OGM « classiques » qui impliquent toujours l'utilisation de produits agrochimiques, avec leurs effets négatifs sur la biodiversité. Mais la nouvelle méthode est-elle mûre pour les grandes cultures, comme le riz ou le soja, face aux enjeux alimentaires mondiaux ? Privilégier une agriculture de proximité sans usage de pesticide ne reste-t-il pas plus adéquat pour préserver durablement l’environnement ? Une discussion en préambule à la Journée de l’Europe du 3 mai dont la thématique portera sur la biodiversité.

Faut-il corriger l’orthographe ?

Université de Neuchâtel

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