Cet été je suis allée à Dinard, apprendre le field recording et m’imprégner de la ville du Conte d’Été de Rohmer, qui m’est si cher. En vagabondant sur le front de mer et dans les ruelles, j’observe les lieux du tournage, traque la carte postale enchantée. Mais derrière la carte postale amoureuse de Dinard se dévoile un monde rigide, bourgeois, serré : une plage aux familles nucléaires bien rangées, des filets de volley remplis d’hommes et des cabines de plages remplies de femmes et d’enfants, des corps bien fit-és, des propriétés privées grignotant la mer. La ville est une pièce de théâtre, tout le monde s’y déguise pour performer la normativité.

Alors voilà, Dinard, un Conte d'Été désenchanté. Comment faire dialoguer un imaginaire cinématographique et une réalité bien trop normée ? Comment accepter la joie de s’abandonner à un paysage rohmérien, idéaliste, et comprendre la déception face à un réel trop serré ? Doit-on déchirer nos cartes postales ?
Cette courte pièce est une impression de ces ressentis contradictoires. Une oscillation entre la joie de la carte postale idyllique, et l’angoisse d’un monde rigidifié.

Sons : Dinard et Conte d’Été (Rohmer)
Merci à Gilles Aubry et au merveilleux groupe de Phonurgia

Les fantômes de Rohmer

Née d’une résidence d’écriture faite à Montréal, cette pièce enregistrée à bord d’un kayak plonge dans les méandres du fleuve Saint-Laurent et donne à entendre la poésie brute du port industriel. Elle capte aussi ce qu’entendent les poissons et leur propre langage.

Lisez le poème sur https://lapoesiepartout.com/projet-laure-neria/

Cette création sonore est réalisée dans le cadre de la micro-résidence de poésie "Dehors est un poème" produite par La poésie partout. L’édition 2021 est réalisée grâce au soutien du Conseil des arts du Canada et du Conseil des arts et des lettres du Québec.

Les voix du fleuve - Dehors est un poème

Dans la cuisine, les aiguilles de l'horloge stagnent. Immobile dans son fauteuil, Simone laisse les souvenirs revenir. 

Pièce sonore réalisée dans le cadre du CEM d'électroacoustique au Conservatoire d'Angoulême.

Diffusée au festival Futura 2023 à Crest, au FAANA 2023 à Saint Gorges de Didonne, et Radiophrenia 2023 à Glasgow.

Simone s'efface

“Cimetière spatial” est une installation sonore imaginée dans le cadre de l'exposition Cosmopolitiques organisée par le collectif Polynome à Buropolis (Marseille) en avril 2022.

En 1957, la chienne Laïka est le premier être vivant à avoir été mis en orbite autour de la Terre. Cette installation s’inspire de son histoire et de celles des autres animaux décédés dans l’espace pour construire un hommage, un moment de recueillement, un monument funèbre à ces êtres jamais revenus. Laïka, les singes Albert I et Albert II, les araignées Arabella et Anita... nombreux·ses sont celles et ceux qui ont péri lors de missions de recherche sur les effets de l’espace sur le vivant. Sans elles et eux, l’exploration spatiale humaine n’aurait probablement pas eu lieu. 
Cette installation nous invite à réfléchir aux relations entre humains et non-humains, aux exploitations passées et aux possibilités d’empathie et de partage qui s’ouvrent à nous.

Un projet développé avec le soutien du collectif Polynome.
Mixage par Boris Gobin.
Prix de la Création sonore format court au festival International du Film d'Environnement (Toulouse).

CIMETIÈRE SPATIAL - installation sonore

Ouverture magistrale par le Rossignol philomèle pour partir à la rencontre de trois habitant.e.s incontournables de la Camargue. Mélodie lancinante de l’Alouette des champs, vrombissement des insectes et mur sonore des Rainettes méridionales. Les chants sauvages se déclinent, se répètent, se mélangent, s’accumulent jusqu’à saturation.

Une réalisation sonore d’Adèle de Baudouin effectuée lors du stage    « Enregistrer le paysage : la Camargue au-delà des clichés », sous la direction de Marc Namblard du 26 au 30 avril 2022 à Arles.

Triptyque Camarguais

Charles ¨Pennequin Le cerveau

Bruit de Tourteau

Phénomène rare et silencieux, quoiqu’il attire les foules, l’éclipse de soleil qui s’est produite le 21 août 2017 donne ici voix aux poussières d’étoile que nous sommes, et invite à l’exploration du sens de l’existence, à l’aube de la découverte de vies extra-terrestres.

Réalisé en août 2017.
Diffusé au RIDM 2017
2ème prix du concours Le Réel à l'écoute

Réalisation et montage: Laure Neria
Mixage et musique: Guillaume Pascale aka EQCQ
Prise de son et entrevues: Laure Neria

Avec les voix de: Robert Lamontagne, astrophysicien et coordonateur du Centre de recherche en astrophysique du Québec, Alain Vézina, directeur de la Société d'astronomie du Planétarium de Montréal.

De quoi sommes-nous faits ? (collage documentaire)

Au mois de juin 2018, en Suisse, deux artistes et un médecin partagent leur retour d'expérience au sein du Quartier Culturel de Malévoz, un espace dédié à l'art au sein de l'hôpital psychiatrique éponyme.

Restitution de résidence au Quartier Culturel de Malévoz

Le temps d’une nuit d’été, l’oreille s’évade d’une projection en plein air, jusqu’aux limites du septième art, dans les bas fonds du Cinéma l’Amour. À l’heure où les images n’ont de cesse d’étouffer le regard, cette scène traversée par un violent orage, donne un relief sonore aux circonstances du cinéma, à la frontière entre réel et fiction, public et privé, organique et mécanique. Du vrombissement au hurlement de plaisir, il n’y a alors qu’un pas, que l’être humain à hauteur de machine franchit ici sans complexes.

Refuge au cinéma l'amour, institution à Montréal

Immersion sonore à l’île de Pâques, aujourd’hui officiellement « Rapa Nui », du nom du peuple originaire de Polynésie qui s’y est installé. C’est l’une des îles habitées les plus isolées au monde, perdue à des milliers de kilomètres entre Tahiti et les côtes chiliennes. Terre volcanique, battue par les vents et les vagues de l’océan Pacifique, elle abrite de nombreux mythes et est peuplée de géants de pierre : les moaï. Quelques pas sur cette terre magnétique et mystérieuse, entre sacré et intime, pour en capter la pulsation.
Remerciements : Céline Ripoll, Séverine Fontaine, Tina, Mario, Cléo, Flavien, la petite fille et les Studios de Virecourt pour la résidence d’écriture

Sophie Berger est réalisatrice et ingénieure du son pour la radio, le spectacle vivant et les expositions. Avec ses micros, elle a notamment parcouru la France à pied, s’est embarquée trois mois à bord d’un cargo sur les océans du globe ou encore à destination des terres australes pour en rapporter des pièces sonores immersives pour son site web (www.sophieberger.com/)

Enregistrements : juin 19 - Mise en ondes & mix : Arnaud Forest - Réalisation, photo : Sophie Berger - Production : ARTE Radio

Rapa Nui

Autrice et réalisatrice sonore, ma pratique écopoétique vise à susciter une perception de l’infraordinaire. À travers les mots et les sons, émerge une conscience environnementale où se rencontrent psyché humaine et territoires au seuil de nos capacités sensorielles.

Les voix du fleuve - Dehors est un poème

Laure Neria

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