Cocon n°2 et tapis spiralé, c’est un volume suspendu, fait de cordes cousues et plissées, et un tapis spiralé au sol, une forme circulaire qui lie le volume à l’espace, l’ancre au sol. Nous sommes dans une période – les années 1970 – où l’artiste belgo-polonaise explore les matériaux souples pour produire des « sculptures molles » dont la présence nous rapproche de l’intimité du corps féminin. 

Pour nous en parler, Virginie Mamet mobilise les informations qu’elle a glanées pour son mémoire de fin d’études, portant sur cette période de l’œuvre de Tapta. Mais elle cherche aussi à mettre à l’épreuve la « théorie de la médiation » en vue de tester sa capacité à énoncer les différentes dimensions d’une œuvre.

Théorie du langage élaborée par l’anthropologie et linguiste Jean Gagnepain dans les années 1960-70, cette théorie de la médiation tente de rendre compte de différents aspects de l’activité humaine et de la manière dont elles s’imbriquent. Virginie Mamet nous propose donc ici d’appliquer cette théorie à l’analyse d’un objet, à savoir une sculpture.

Virginie Mamet est responsable du cours d’Histoire et actualité des arts à l’Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles (ArBA- Esa). Elle est également attachée au service de médiation culturelle des Musées royaux des beaux-arts de Belgique, ainsi que médiatrice indépendante pour plusieurs institutions bruxelloises. Elle fut, en 2024, résidente scientifique à l’ISELP.

Voir l’oeuvre :
https://www.museumvanelsene.irisnet.be/fr/images/actualites/cycle-de-conference-transit/tapta-cocon-ndeg2-et-tapis-spirale-1974-coll-musee-dixelles/image_view_fullscreen

ZOOM #27 Tapta Cocon n°2 et tapis spiralé, 1974. Par Virginie Mamet

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