Kaija Saariaho, Tag des Jahrs (2002), der Winter
Interprété par le Transcontemporain le 3 décembre 2024 à l'Auditorium Saint-Pierre-des-Cuisines de Toulouse.
https://www.letranscontemporain.com/
Forum de la création musicale ByPass #10. éOle-Studio.

Direction : Lucas Sonzogni
Interprété par : Romain Bazola, Timothée Bougon, François Bourlon, Coline Bouton, Mathilde Lavignac, Martin Laskawiec, Cécile Piovan, Eva Tamisier.
Son : Matthieu Guillin, Bertrand Dubedout, Marin Bonazzi, Lucas Sonzogni
Vidéo : Charlie Couteau, Lucas Sonzogni
Remerciements particuliers : Bertrand Dubedout, Emilie Roupnel, David Arvin-Bérod, Eva Tamisier, Guillaume Hermen, Christine Sonzogni, Capucine Amalvy, Monique Sonzogni, Aurélie Bourges, Simon Bourges.

Sur des textes de Friedrich Hölderlin. « Familière des derniers poèmes d’Hölderlin depuis quelque temps déjà, j’en avais utilisé certains pour quelques petites œuvres. L’idée de Tag des Jahrs m’est venue lorsque, il y a quelques années, une personne qui m’était très chère subit une hémorragie cérébrale et acquit alors une nouvelle logique (ou plutôt connut une perte de logique) : elle n’avait plus aucune notion de temps ni d’espace. Ainsi, je ne sais pas ce qui est arrivé à Hölderlin pour qu’il signe ses poèmes sous des dates, des décades et même des siècles différents de ceux où il vivait et sous le pseudonyme de Scardanelli. J’ai néanmoins acquis une nouvelle vision de ces poèmes que j’ai ressentis comme des visions ou des instants vécus dans le clignement d’un œil et qui s’évanouissent dans de nouveaux et intenses moments. Le texte demande un traitement choral archaïque. Je voulais également développer le monde sonore en direction de la nature si présente dans ces poèmes. Ainsi le matériel sonore n’est pas seulement constitué de voix humaines, mais également de bruits d’oiseaux, de vent et d’autres sons de la nature. La partie électronique a été réalisée pendant l’été 2001 au centre Civitella Ranieri en Italie avec Jean-Baptiste Barrière. »

- DER WINTER

Wenn sich der Tag des Jahrs hinabgeneiget
Und rings das Feld mit den Gebirgen schweiget,
So glänzt das Blau des Himmels an den Tagen,
Die wie Gestirn in heitrer Höhe ragen.

Der Wechsel und die Pracht ist minder umgebreitet,
Dort, wo ein Strom hinab mit Eile gleitet,
Der Ruhe Geist ist aber in den Stunden
Der prächtigen Natur mit Tiefigkeit verbunden.
d. 24. Januar 1743

- L'HIVER

Quand le jour de l'année décline
Et que tout autour les champs avec les montagnes se taisent,
Alors le bleu du ciel brille durant les jours,
Qui comme des étoiles se dressent dans la hauteur sereine.

Le changement et la splendeur sont moins répandus,
Là où un ruisseau glisse rapidement,
L'esprit de tranquillité est cependant lié aux heures
De la nature splendide avec profondeur.
Le 24 janvier 1743

Kaija Saariaho, Tag des Jahrs, 4 - der Winter

Lucas Sonzogni, Trois Poèmes Doubles (2024), L'Être Nu.e
Interprété par le Transcontemporain le 3 décembre 2024 à l'Auditorium Saint-Pierre-des-Cuisines de Toulouse. Création Mondiale.
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Direction : Lucas Sonzogni
Interprété par : Romain Bazola, Timothée Bougon, François Bourlon, Coline Bouton, Mathilde Lavignac, Martin Laskawiec, Cécile Piovan, Eva Tamisier.
Son : Matthieu Guillin, Bertrand Dubedout, Marin Bonazzi, Lucas Sonzogni
Vidéo : Charlie Couteau, Lucas Sonzogni
Remerciements particuliers : Chœur Philharmonique de Marseille, Bertrand Dubedout, Emilie Roupnel, David Arvin-Bérod, Eva Tamisier, Guillaume Hermen, Christine Sonzogni, Capucine Amalvy, Monique Sonzogni, Aurélie Bourges, Simon Bourges.

La rencontre d’un chœur et des machines est une parfaite métaphore de notre société contemporaine. Corps de chair et boites de plastique. Voix et lignes de code. La chaleur du profondément humain et la froideur de l’exécutif informatique face à face : caricature commune faite de ce monde agité qui nous dépasse. Mais, le profondément humain est-il si chaud ? À l’heure des inégalités les plus sévères l’humanité n’a semble-t-il jamais été aussi injuste avec elle-même ; la froideur de l’humain qui massacre est d’une actualité brûlante. Et l’exécutif informatique est-il si froid ? Quand des familles communiquent leur amour autour du globe par satellites, quand il faut des IA conversationnelles pour combler le vide affectif laissé par les siens. Qui de l’homme ou de la machine domine sur l’autre ?
Par une forme de spiritualité contemporaine, les textes de Paul d’Antoine illustrent à merveille ces sensations de submersion et d’impuissance qui nous accablent à l’orée de ces perceptions ambivalentes. Comprendre notre monde semble impossible, mais malgré tout, pourvus d’une poésie très symbolique, ces textes laissent une place significative à l’espoir en l’humanité, et en la possibilité du bonheur.

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Lucas Sonzogni, Trois Poèmes Doubles, 1. L'Être Nu.e

Einojuhani Rautavaara, Ludus Verbalis (1960), 3. Qualitativa & 4. Quantitativa
Interprété par le Transcontemporain le 3 décembre 2024 à l'Auditorium Saint-Pierre-des-Cuisines de Toulouse.
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Direction : Lucas Sonzogni
Interprété par : Romain Bazola, Timothée Bougon, François Bourlon, Coline Bouton, Mathilde Lavignac, Martin Laskawiec, Cécile Piovan, Eva Tamisier.
Son : Matthieu Guillin, Bertrand Dubedout, Marin Bonazzi, Lucas Sonzogni
Vidéo : Charlie Couteau, Lucas Sonzogni
Remerciements particuliers : Bertrand Dubedout, Emilie Roupnel, David Arvin-Bérod, Eva Tamisier, Guillaume Hermen, Christine Sonzogni, Capucine Amalvy, Monique Sonzogni, Aurélie Bourges, Simon Bourges.

Personalia - Temporalia - Qualitativa - Quantitativa : Quatre pièces parlées pour chœur mixte à quatre voix. Le titre de cette pièce parle de lui-même. « Ludus Verbalis », le jeu verbal. Constitués uniquement de pronoms et d’adverbes, les enchaînements de mots ne peuvent donc jamais former de phrases à proprement parler. Par conséquent l’écriture musicale s’amuse non pas avec le sens direct issu d’une syntaxe correcte, mais avec la signification individuelle de chaque mot, et de toutes les ambiguïtés et les paradoxes qui naissent à les corréler. Il y a dans cette démarche une gratuité du jeu très enfantine, dont il ne nous reste plus qu'à profiter avec le même naturel.

===
3. QUALITATIVA
Einer solcher derartig derselbe
wie so
So was Wie ?

===
3. QUALITATIF
Un comme ça pareil
comment ça se fait
Comme ça Comment ?


Einojuhani Rautavaara, Ludus Verbalis, 3. Qualitativa

Einojuhani Rautavaara, Ludus Verbalis (1960), 4. Quantitativa
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Son : Matthieu Guillin, Bertrand Dubedout, Marin Bonazzi, Lucas Sonzogni
Vidéo : Charlie Couteau, Lucas Sonzogni
Remerciements particuliers : Bertrand Dubedout, Emilie Roupnel, David Arvin-Bérod, Eva Tamisier, Guillaume Hermen, Christine Sonzogni, Capucine Amalvy, Monique Sonzogni, Aurélie Bourges, Simon Bourges.

Personalia - Temporalia - Qualitativa - Quantitativa : Quatre pièces parlées pour chœur mixte à quatre voix. Le titre de cette pièce parle de lui-même. « Ludus Verbalis », le jeu verbal. Constitués uniquement de pronoms et d’adverbes, les enchaînements de mots ne peuvent donc jamais former de phrases à proprement parler. Par conséquent l’écriture musicale s’amuse non pas avec le sens direct issu d’une syntaxe correcte, mais avec la signification individuelle de chaque mot, et de toutes les ambiguïtés et les paradoxes qui naissent à les corréler. Il y a dans cette démarche une gratuité du jeu très enfantine, dont il ne nous reste plus qu'à profiter avec le même naturel.

===
4. QUANTITATIVA
Wenig in wenig mehr um so mehr
Nicht mehr zu viel alles noch bisschen
Noch ein bisschen
Nicht mehr zu viel alles nichts
genug

===
4. QUANTITATIF
Un peu, un peu plus, encore plus
Plus trop, juste un peu
Un tout petit peu plus
Plus grand-chose, tout n'est plus rien
assez

Einojuhani Rautavaara, Ludus Verbalis, 4. Quantitativa

Édith Canat de Chizy, Berceuse - Mon Âme (2003), Mon Âme
Interprété par le Transcontemporain le 3 décembre 2024 à l'Auditorium Saint-Pierre-des-Cuisines de Toulouse.
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Direction : Lucas Sonzogni
Interprété par : Romain Bazola, Timothée Bougon, François Bourlon, Coline Bouton, Mathilde Lavignac, Martin Laskawiec, Cécile Piovan, Eva Tamisier.
Son : Matthieu Guillin, Bertrand Dubedout, Marin Bonazzi, Lucas Sonzogni
Vidéo : Charlie Couteau, Lucas Sonzogni
Remerciements particuliers : Bertrand Dubedout, Emilie Roupnel, David Arvin-Bérod, Eva Tamisier, Guillaume Hermen, Christine Sonzogni, Capucine Amalvy, Monique Sonzogni, Aurélie Bourges, Simon Bourges.

Ici dans sa version sans orchestre, a cappella, cette pièce est un assemblage de deux chants traditionnels berbères. La modalité d'Édith Canat de Chizy ne tombe jamais dans la caricature d’un orient fantasmé. Ces petites pièces très expressives respirent une sincérité simple et douce.

- MON ÂME

Mon Âme est en peine,
Et ma blessure est profonde,
Rien ne pourra la guérir, elle reste vive,
Ils m’ont surpris dans l’exil, Seigneur,
Qu’ils soient entre les mains de ceux qui louent,
Qu’ils soient entre les mains de ceux qui accueillent les voyageurs.

Edith Canat de Chizy, Mon Âme est en Peine

Lucas Sonzogni, Trois Poèmes Doubles (2024), Votre Faim
Interprété par le Transcontemporain le 3 décembre 2024 à l'Auditorium Saint-Pierre-des-Cuisines de Toulouse. Création Mondiale.
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Direction : Lucas Sonzogni
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Son : Matthieu Guillin, Bertrand Dubedout, Marin Bonazzi, Lucas Sonzogni
Vidéo : Charlie Couteau, Lucas Sonzogni
Remerciements particuliers : Bertrand Dubedout, Emilie Roupnel, David Arvin-Bérod, Eva Tamisier, Guillaume Hermen, Christine Sonzogni, Capucine Amalvy, Monique Sonzogni, Aurélie Bourges, Simon Bourges.

La rencontre d’un chœur et des machines est une parfaite métaphore de notre société contemporaine. Corps de chair et boites de plastique. Voix et lignes de code. La chaleur du profondément humain et la froideur de l’exécutif informatique face à face : caricature commune faite de ce monde agité qui nous dépasse. Mais, le profondément humain est-il si chaud ? À l’heure des inégalités les plus sévères l’humanité n’a semble-t-il jamais été aussi injuste avec elle-même ; la froideur de l’humain qui massacre est d’une actualité brûlante. Et l’exécutif informatique est-il si froid ? Quand des familles communiquent leur amour autour du globe par satellites, quand il faut des IA conversationnelles pour combler le vide affectif laissé par les siens. Qui de l’homme ou de la machine domine sur l’autre ?
Par une forme de spiritualité contemporaine, les textes de Paul d’Antoine illustrent à merveille ces sensations de submersion et d’impuissance qui nous accablent à l’orée de ces perceptions ambivalentes. Comprendre notre monde semble impossible, mais malgré tout, pourvus d’une poésie très symbolique, ces textes laissent une place significative à l’espoir en l’humanité, et en la possibilité du bonheur.

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Lucas Sonzogni, Trois Poèmes Doubles, 2. Votre Faim

Lucas Sonzogni, Trois Poèmes Doubles (2024), A ce Vide Absolu.
Interprété par le Transcontemporain le 3 décembre 2024 à l'Auditorium Saint-Pierre-des-Cuisines de Toulouse. Création Mondiale.
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Vidéo : Charlie Couteau, Lucas Sonzogni
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La rencontre d’un chœur et des machines est une parfaite métaphore de notre société contemporaine. Corps de chair et boites de plastique. Voix et lignes de code. La chaleur du profondément humain et la froideur de l’exécutif informatique face à face : caricature commune faite de ce monde agité qui nous dépasse. Mais, le profondément humain est-il si chaud ? À l’heure des inégalités les plus sévères l’humanité n’a semble-t-il jamais été aussi injuste avec elle-même ; la froideur de l’humain qui massacre est d’une actualité brûlante. Et l’exécutif informatique est-il si froid ? Quand des familles communiquent leur amour autour du globe par satellites, quand il faut des IA conversationnelles pour combler le vide affectif laissé par les siens. Qui de l’homme ou de la machine domine sur l’autre ?
Par une forme de spiritualité contemporaine, les textes de Paul d’Antoine illustrent à merveille ces sensations de submersion et d’impuissance qui nous accablent à l’orée de ces perceptions ambivalentes. Comprendre notre monde semble impossible, mais malgré tout, pourvus d’une poésie très symbolique, ces textes laissent une place significative à l’espoir en l’humanité, et en la possibilité du bonheur.

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Lucas Sonzogni, Trois Poèmes Doubles, 3. A ce Vide Absolu

Kaija Saariaho, Nuits, Adieux (1991)
Interprété par le Transcontemporain le 3 décembre 2024 à l'Auditorium Saint-Pierre-des-Cuisines de Toulouse.
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Interprété par : Timothée Bougon, Coline Bouton, Mathilde Lavignac, Martin Laskawiec.
Son : Matthieu Guillin, Bertrand Dubedout, Marin Bonazzi, Lucas Sonzogni
Vidéo : Charlie Couteau, Lucas Sonzogni
Remerciements particuliers : Bertrand Dubedout, Emilie Roupnel, David Arvin-Bérod, Eva Tamisier, Guillaume Hermen, Christine Sonzogni, Capucine Amalvy, Monique Sonzogni, Aurélie Bourges, Simon Bourges.

« Nuits, Adieux traite du chant, du souffle, du chuchotement, de la nuit et de l'adieu. La pièce est formée de dix sections : les cinq premières sont intitulées Nuits, les cinq autres Adieux.
Deux sources différentes ont été utilisées pour les textes, en relation avec les deux divisions de l'œuvre : des extraits du livre de Jacques Roubaud Échanges de la lumière (dans Nuits) et un fragment du roman de Balzac Séraphîta (dans Adieux).
Les voix sont amplifiées et transformées pendant l'exécution. Chaque chanteur utilise deux micros. L'un est utilisé pour une amplification générale : les sons captés sont envoyés vers différents programmes de traitement et modification du son. Les transformations les plus audibles sont cependant obtenues avec le matériau chanté dans le deuxième micro. J'utilise ici un système qui contrôle le temps de réverbération par les changements de dynamique des voix. En général, ce temps est conçu pour être relativement long : le résultat auditif est celui d'une texture changeant continuellement, et qui forme une toile de fond mouvante pour les événements chantés dans le premier micro.
La meilleure introduction à Nuits, Adieux est de lire les textes que j'ai sélectionnés pour la pièce. Nuits, Adieux est une commande de la WDR. Sa création a été donnée à Cologne le 11 mai 1991 par Electric Phoenix. La pièce est dédiée à la mémoire de ma grand-mère. »
Kaija Saariaho. 1952 - 2023.

===
Dans l'air s'arrache de la terre au noir la lumière et la crache dans l'air la nuit rêche jusqu'aux bords des arbres dans la terre

Nuit tu es venue les lumières ont poussé sur les herbes, les pentes vidées de lumière, les lumières sont devenues sombres

dans l'herbe s'attachent de la terreau noir les grains les vagues de la lumière et les crachent dans l'herbe la nuit réelle jusqu'au bord des arbres sous la terre

Nuit, c'est cela chevelure de noir révérend la lumière n'est que pour le définir ainsi la nuit première précéda le jour

- Jacques Roubaud, Échanges de la lumière

===
Adieu, granit, tu deviendras fleur, adieu, fleur, tu deviendras colombe ; adieu, Colombe, tu seras femme ; adieu, femme, tu seras souffrance ; adieu, homme, tu seras croyance ; adieu, vous qui serez tout amour et prière.

- Honoré de Balzac : Séraphîta

Kaija Saariaho, Nuits, Adieux

La voix, humanisme pluriel.

Le Transcontemporain, c’est une profonde volonté de promouvoir toute la pluralité des musiques du XXème et du XXIème siècles et le désir de défendre aujourd’hui la formation chorale et son répertoire. Pour rassembler toute la richesse des musiques contemporaines, l’ensemble vocal est le représentant idéal, profondément humain, de la réconciliation et de l’union cosmopolite. Polyvalent, il traverse les âges, les genres, les couches sociales, les cultures.

La musique contemporaine : puissance expressive et pluralité.

Le Transcontemporain souhaite donner toujours plus de sens aux musiques contemporaines afin de démocratiser des langages plus souvent incompris qu’élitistes. Mettre en regard ces esthétiques contemporaines, les connecter aux musiques anciennes, les spatialiser et les présenter dans un espace dramatique, sont autant d’outils pédagogiques de vulgarisation, de promotion et de diffusion de ce répertoire. Mieux comprendre la musique du XXème siècle pour mieux défendre celle  du XXIème, voilà une intention centrale du Transcontemporain.
Les « dissonances », caricatures de la « musique contemporaine », ne sont que le prolongement d’une recherche millénaire d’expressivité toujours plus puissante. Schoenberg, père mystifié de cette avant-garde, voyait déjà l’art comme « le cri de détresse de ceux qui vivent à l’intérieur d’eux-mêmes le destin de l’humanité ». Du Darmstadt radical aux néoclassicismes, toutes ces esthétiques ont des choses à transmettre. C’est cette puissance expressive que défend Le Transcontemporain dans toute la diversité semée par les ruptures du XXème siècle que nous récoltons au XXIème.

Kaija Saariaho, Tag des Jahrs, 4 - der Winter

Le Transcontemporain

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