Nicole, 63 ans, est une des rares femmes pêcheuse de crevettes à Dunkerque. Ancienne ouvrière du textile et mère de six enfants, elle trouve dans cette pratique réservée aux hommes une échappatoire, un moment de paix. L'eau soigne son corps abîmé par le travail en usine, les maternités et le travail domestique. Nicole est aussi championne du monde de décorticage de crevettes ! Elle raconte qu'elle a pu gagner 10 fois ce concours grâce au travail en usine, qui lui a fait exercer sa rapidité et sa dextérité. Les médias soudain parlent d'elle. Nicole se voit reconnue hors du cercle domestique. Une récompense ? Une revanche ? Un plaisir ?
Au-delà de l'image folklorique de la pêche à la crevette, cet épisode d'Un podcast à soi / Une vie à soi interroge le rapport au temps, au travail domestique, à la reconnaissance. Et donne à entendre des résistances invisibles.

Pour prolonger l'écoute :
- Un podcast à soi n°16 : Du pain et des roses
- « Quotidien Politique », Geneviève Pruvost, Editions La Découverte
- Domesticités
- Sans queue ni tête, Film en chantier de Julien Brygo
- Sur la planche, un film de Leïla Kilani

Enregistrements : mai 22 - Prise de son, textes et voix : Charlotte Bienaimé - Montage, réalisation, mixage et musique originale : Samuel Hirsch - Sélection des textes, réseaux sociaux et accompagnement éditorial : Sarah Bénichou - Illustrations : Anna Wanda Gogusey - Production : ARTE Radio

Une vie à soi : Nicole | Un podcast à soi (37)

Bookmakers #19 - L’autrice du mois : Jakuta Alikavazovic
Née à Paris en 1979, Jakuta Alikavazovic est une romancière multirécidiviste suspectée à juste titre de détournements d’attention, de trafic d’énigmes et de corruption d’imaginaires. Elle a reçu en 2008 le Goncourt du premier roman pour « Corps volatils » (L’Olivier) et, en 2021, le prix Médicis de l’essai pour « Comme un ciel en nous » (Stock). Elle a aussi publié d’habiles romans pour la jeunesse et une histoire d’amour inoubliable, « L’Avancée de la nuit ». Mais qui est donc cette érudite « d’un naturel inquiet », souvent vêtue d’un imperméable de détective privé, pour qui « internet est l’ennemi juré de l’écriture », par ailleurs chroniqueuse enjouée pour « Libération » et traductrice anglophone d’Eve Babitz ou de David Forster Wallace ? Pour le savoir, y a qu’à écouter Jakuta.

En partenariat avec Babelio.

(1/3) Tombée du ciel
Elle a caché quelque chose au Louvre. Un outil, ou peut-être un insecte. Un mystère de poche introduit en loucedé, au nez et à la barbe des équipes de sécurité, lors de sa nuit au musée dont le récit, intitulé « Comme un ciel en nous », lui a valu le prix Médicis 2021 de l’essai. Vendu à 7300 exemplaires, ce petit livre, son plus personnel à ce jour, est à double fond : Jakuta Alikavazovic y expose ses joyeuses réflexions sur l’art, « cette histoire de fantômes pour grandes personnes », tout en esquissant le portrait pudique de son père monténégrin en « émigré esthétique » venu à Paris pour « s’installer dans la beauté ». 

Ce nouveau forfait méritait une enquête approfondie sur cette admiratrice d’Hercule Poirot et de Philip Marlowe, qui lit dans son bain et se rêve parfois dans la peau de Raskolnikov, armée d’une hache. Comment s’éveilla sa vocation ? C’est ce que nous allons tenter d’élucider dans la première partie de cette garde à vue sonore.

Enregistrement : avril 22 - Texte, voix, entretien, découpage : Richard Gaitet - Prise de son, montage : Sara Monimart - Réalisation, mixage : Charlie Marcelet - Lectures : Chloé Assous-Plunian, Arnaud Forest, Richard Gaitet, Silvain Gire - Musiques originales : Samuel Hirsch - Clavier, chant : Eve Girard - Illustration : Sylvain Cabot - Production : ARTE Radio

Bookmakers

Bookmakers : Jakuta Alikavazovic (1/3)

Bookmakers #19 - L’autrice du mois : Jakuta Alikavazovic
Née à Paris en 1979, Jakuta Alikavazovic est une romancière multirécidiviste suspectée à juste titre de détournements d’attention, de trafic d’énigmes et de corruption d’imaginaires. Elle a reçu en 2008 le Goncourt du premier roman pour « Corps volatils » (L’Olivier) et, en 2021, le prix Médicis de l’essai pour « Comme un ciel en nous » (Stock). Elle a aussi publié d’habiles romans pour la jeunesse et une histoire d’amour inoubliable, « L’Avancée de la nuit ». Mais qui est donc cette érudite « d’un naturel inquiet », souvent vêtue d’un imperméable de détective privé, pour qui « internet est l’ennemi juré de l’écriture », par ailleurs chroniqueuse enjouée pour « Libération » et traductrice anglophone d’Eve Babitz ou de David Forster Wallace ? Pour le savoir, y a qu’à écouter Jakuta.

En partenariat avec Babelio.

(3/3) La nuit elle ment
C’est une histoire d’amour extraordinaire et, au moins pour l’une des deux personnes concernées, très compliquée. À Paris, Paul, dix-huit ans, réceptionniste et étudiant en architecture ayant « coupé les ponts » avec son modeste milieu d’origine, comble un ennui existentiel par quelques « étreintes évasives dans les escaliers de secours ». Une nuit, il rencontre Amélia Dehr, riche héritière de la chaîne d’hôtels qui l’emploie. Panique totale, et début d’une romance brûlante longue durée. « Elle était de ces gens qui détruisent tout et appellent ça de l’art. » Amélia choisira de s’en aller dans ces Balkans « à peine pacifiés » à la recherche de sa mère, Nadia, praticienne d’une poésie à vocation documentaire, partie dans les ruines de la guerre en ex-Yougoslavie pour essayer d’exprimer, par fragments, l’épuration ethnique, la torture, les crimes de masse. Paul tentera de survivre à cette absence, à sa manière. 

Publié en 2017 aux éditions de L’Olivier, « L’Avancée de la nuit » a pour racine l’un des silences de la mère de Jakuta Alikavazovic : sa décision d’arrêter d’écrire. « Le silence est un organisme. Il est vivant et il s'infiltre », lit-on dans ce roman fort maîtrisé sur « les secousses sismiques » des traumatismes familiaux. « La fiction représente la distance juste, qui permet de voir. Comme un instrument d'optique », dit l’autrice à propos de cette tragédie intime qui flirte avec l’anticipation, via des puces de surveillance et des voitures sans chauffeur. 

Retenu sur les listes du prix littéraire du Monde, du Médicis, du Femina et du Livre Inter, salué comme la « révélation française de l’année » par le magazine Lire, « L’Avancée de la nuit » s’est seulement écoulé à 5800 exemplaires. Il se pourrait que cela change. Récemment traduit aux Etats-Unis, il a été applaudi par l’écrivaine britannique Deborah Levy pour « sa profondeur tenace », qui « met en lumière nos blessures individuelles et collectives, sans jamais dépouiller ses personnages de leurs défauts ni de leurs zones d'ombre ». Il est l'heure de plonger dans la nuit.

Enregistrement : avril 22 - Texte, voix, entretien, découpage : Richard Gaitet - Prise de son, montage : Sara Monimart - Réalisation, mixage : Charlie Marcelet - Lectures : Chloé Assous-Plunian, Arnaud Forest, Richard Gaitet, Silvain Gire - Musiques originales : Samuel Hirsch - Clavier, chant : Eve Girard - Illustration : Sylvain Cabot - Production : ARTE Radio

Bookmakers : Jakuta Alikavazovic (3/3)

Read by Fred Sanders

From Pulitzer Prize–winning journalist Will Bunch, the epic untold story of college—the great political and cultural fault line of American life

"This book is simply terrific." —Heather Cox Richardson, publisher of the "Letters from an American" Substack

"A must-read." —Nancy MacLean, author of Democracy in Chains

Today there are two Americas, separate and unequal, one educated and one not. And these two tribes—the resentful “non-college” crowd and their diploma-bearing yet increasingly disillusioned adversaries—seem on the brink of a civil war. The strongest determinant of whether a voter was likely to support Donald Trump in 2016 was whether or not they attended college, and the degree of loathing they reported feeling toward the so-called “knowledge economy of clustered, educated elites. Somewhere in the winding last half-century of the United States, the quest for a college diploma devolved from being proof of America’s commitment to learning, science, and social mobility into a kind of Hunger Games contest to the death. That quest has infuriated both the millions who got shut out and millions who got into deep debt to stay afloat.

In After the Ivory Tower Falls, award-winning journalist Will Bunch embarks on a deeply reported journey to the heart of the American Dream. That journey begins in Gambier, Ohio, home to affluent, liberal Kenyon College, a tiny speck of Democratic blue amidst the vast red swath of white, post-industrial, rural midwestern America. To understand “the college question,” there is no better entry point than Gambier, where a world-class institution caters to elite students amidst a sea of economic despair.

From there, Bunch traces the history of college in the U.S., beginning with the first technical schools, through the landmark GI Bill, and the culture wars of the 60’s and 70’s, which found their start on college campuses. We see how resentment of college-educated elites morphed into a rejection of knowledge itself—and how the explosion in student loan debt fueled major social movements like Occupy Wall Street. Bunch then takes a question we need to ask all over again—what, and who, is college even for?—and pushes it into the 21st century by proposing a new model that works for all Americans.

The sum total is a stunning work of journalism, one that lays bare the root of our political, cultural, and economic division—and charts a path forward for America.

After the Ivory Tower Falls by Will Bunch

The visit of America’s speaker of the House of Representatives Nancy Pelosi has Chinese tempers flaring. We ask what the trip suggests about <a href="https://www.economist.com/leaders/2022/08/02/nancy-pelosis-trip-to-taiwan-highlights-americas-incoherent-strategy?utm_campaign=a.io&amp;utm_medium=audio.podcast.np&amp;utm_source=theintelligence&amp;utm_content=discovery.content.anonymous.tr_shownotes_na-na_article&amp;utm_term=sa.listeners" rel="noopener noreferrer" target="_blank">American policy</a> and what it means for Taiwan. Crowdfunding is making a <a href="https://www.economist.com/the-economist-explains/2022/07/27/how-crowdfunding-is-shaping-the-war-in-ukraine?utm_campaign=a.io&amp;utm_medium=audio.podcast.np&amp;utm_source=theintelligence&amp;utm_content=discovery.content.anonymous.tr_shownotes_na-na_article&amp;utm_term=sa.listeners" rel="noopener noreferrer" target="_blank">real difference</a> in the war in Ukraine—but its effects vary between the two sides. And a close listen to a young pianist’s <a href="https://www.economist.com/culture/2022/07/21/the-wonder-of-lim-yun-chans-performance-of-rach-3?utm_campaign=a.io&amp;utm_medium=audio.podcast.np&amp;utm_source=theintelligence&amp;utm_content=discovery.content.anonymous.tr_shownotes_na-na_article&amp;utm_term=sa.listeners" rel="noopener noreferrer" target="_blank">prizewinning</a> Rachmaninoff-concerto performance.For full access to print, digital and audio editions of The Economist, subscribe here <a href="http://www.economist.com/intelligenceoffer" rel="noopener noreferrer" target="_blank">www.economist.com/intelligenceoffer</a> <hr> See <a style='color:grey;' target='_blank' rel='noopener noreferrer' href='https://acast.com/privacy'>acast.com/privacy</a> for privacy and opt-out information.

Nancy meeting you here: a tetchy Taiwan trip

Italians have voted decisively for a coalition of <a href="https://www.economist.com/europe/2022/09/25/italy-votes-decisively-for-a-coalition-of-nationalist-right-parties?utm_campaign=a.io&amp;utm_medium=audio.podcast.np&amp;utm_source=theintelligence&amp;utm_content=discovery.content.anonymous.tr_shownotes_na-na_article&amp;utm_term=sa.listeners" rel="noopener noreferrer" target="_blank">right-wing parties</a>, with Giorgia Meloni, leader of the Brothers of Italy, the likely next prime minister. What this means for Italy, Europe and the war in Ukraine remains unclear. Latin American prisons are awful and getting worse. And a surprising <a href="https://www.economist.com/china/2022/09/15/a-film-about-rural-outcasts-made-waves-in-china?utm_campaign=a.io&amp;utm_medium=audio.podcast.np&amp;utm_source=theintelligence&amp;utm_content=discovery.content.anonymous.tr_shownotes_na-na_article&amp;utm_term=sa.listeners" rel="noopener noreferrer" target="_blank">hit film</a> makes Chinese authorities nervous. For full access to print, digital and audio editions of The Economist, subscribe here <a href="http://www.economist.com/intelligenceoffer" rel="noopener noreferrer" target="_blank">www.economist.com/intelligenceoffer</a> <hr> Hosted on Acast. See <a style='color:grey;' target='_blank' rel='noopener noreferrer' href='https://acast.com/privacy'>acast.com/privacy</a> for more information.

Giorgia on my mind: Italy’s far-right government

This episode features a story made by Audio Smut (http://audiosmut.ca), a podcast about "your body, your heart, and your junk." Directed and produced by Kaitlin Prest in collaboration with composer Shani Aviram, this story is about how our thoughts can deceive us when we're falling head over heels. This story was developed and written based on 17 interviews on the topic of perception in early romantic relationships.  

Audio Smut's editors and story guides are Mitra Kaboli and Sharon Mashihi. Their associate producer is Shira Bannerman. 

Special thanks to Jen Ng, Megan Detrie, Samara Breger, and Ann Hepperman. And to the people interviewed for this piece, especially Ayinde Bennet, Armen Bazarian and Caroline McKeown.


Audio Smut

The diary of a girl in the 1980s who-- forbidden to go out on dates-- resorts to finding love via the phone. To learn more about Mortified visit getmortified.com.  The Mortified Podcast is a proud member of Radiotopia from PRX. 

02 Sakena: Mr. Telephone Man

Fue hace casi 5 años, en la madrugada del 9 de julio 2011, en una calle desolada de Guatemala, que el cantautor argentino Facundo Cabral fue asesinado. Esta es la historia de esa trágica noche, narrada por la productora Gabriela Llanos, y su padre, Percy. 

Almost five years ago, on July 9, 2011, the Argentine singer-songwriter Facundo Cabral was murdered on a desolate early morning street in Guatemala City. This is the story of that tragic night, as told by producer Gabriela Llanos and her father, Percy.

La muerte de Facundo Cabral / The Death of Facundo Cabral

Learan is a widower who lost his wife to breast cancer a year ago. Now he is a single parent to two boys. This is part of a larger group of audio portraits called Squirrels Stories of people talking about living with cancer. You can hear more stories at www.SquirrelsStories.com. 

You can also follow along at https://www.facebook.com/SquirrelsStories. 

The caretaker

Are you hearing voices? You're not alone. Performed by Christian Paluck, Carly Monardo, Tom Stephens, Louis Kornfeld, Jon Keller, Kerry Kastin, Nick Mykins, Aina Rapoza, and Ashley Wilson. With special musical guest Elizabeth Ziman (of Elizabeth and the Catapult). Written by Louis Kornfeld, and produced by Jonathan Mitchell.

You're Not Alone

Programa de radio en español que cuenta crónicas latinoamericanas / A Spanish-language radio program telling uniquely Latin American stories.

La muerte de Facundo Cabral / The Death of Facundo Cabral

Radio Ambulante

Recent comments

Jessica Rodriguez

Alvaro Fierro Cevallos

Related tracks